Rencontre d’amour avec l’agir de Dieu à Banneux, Belgique,

par son instrument, la Fille du Oui à Jésus

 

2010-03-11 – A.M.   Partie 1

La Fille du Oui à Jésus en le Saint-Esprit : Ce que le Seigneur va faire de nous aujourd'hui, c'est ce qu'il a fait des enfants qui ont donné leur oui. À chaque rencontre d'amour avec l'agir de Dieu, Dieu réunit les cœurs afin qu'ils ne fassent qu'un seul cœur pour redonner la flamme à notre cœur. Notre cœur doit se réjouir d'être ensemble, notre cœur doit vivre cet instant d'amour. Dieu vient à notre rencontre. C'est lui qui fait en sorte que nous, nous soyons présents.

Où sommes-nous dans notre quotidien? Que faisons-nous avec notre cœur à chaque jour? Sommes-nous présents en nous? Sommes-nous toujours en la Présence? Si on se demandait ce matin : qu’avons-nous dit dès que nous avons ouvert les yeux? Suis-je présent dans ma vie? Est-ce que je suis avec mes frères et mes sœurs? Est-ce que je suis dans la vie de Dieu? Est-ce que je réalise que tout ce que je suis fait partie de tout ce que sont mes frères et mes sœurs du monde entier? Que l'être que je suis va être, aujourd'hui, une nourriture pour eux? Ce n'est pas évident de penser ainsi, et pourtant, c'est ce que nous, nous devons être. Nous sommes de Dieu et Dieu a fait de nous une unité, un mouvement, un mouvement qui est au présent.

Nous devons être dans notre présent pour être en la Présence qui est Dieu. Être présent, c'est : oui, me voici. C'est tout. C'est être certain que nous sommes dans la Vie de Dieu, c'est vouloir être tout devant la Présence : la Présence. – N'écrivons pas, s'il vous plaît, et laissons à Dieu ce qui est à Dieu. Nous voulons guérir? Nous voulons que les enfants de Dieu guérissent? Alors, soyons présents. Nous ne pouvons pas être présents en demeurant dehors. Il faut être présent en nous. Alors, être présent en nous, c'est laisser toute la place à Dieu. Mon esprit doit être dans la liberté de Dieu et non pas dans la mienne, et non pas dans la vôtre. Oui, nous avons une liberté : bon, j'écris ce que j'entends. «Eh bien, écris ce que tu entends, mais tu ne recevras que ce que toi tu es capable de recevoir. Mais moi, je peux te donner plus que ce que toi tu veux.» C'est ce que Dieu nous dit en ce moment. «Alors, laisse ton crayon de côté et vis avec moi.»

Nous sommes, en ce moment même, en présence de tous les enfants de Dieu et nous ne pouvons pas l'être avec notre extérieur qui se concentre à écouter pour écrire; cela, nous l'avons fait toute notre vie. On nous a appris qu'on pouvait retenir, on nous a appris : écris si tu veux te souvenir. Pourquoi avons-nous besoin d'un crayon? Pourquoi avons-nous besoin d'une feuille? C'est parce que nous sommes incapables de vivre le présent en la Présence. Nous avons perdu notre présence en la Présence. Où est notre présence si ce n'est dans la pensée de Dieu? Si nous ne sommes pas en la pensée de Dieu, alors nous avons besoin d'un crayon et de papier pour nous souvenir : 'Bon, qui je suis? Qu'est-ce que j'ai à apprendre? Qu'est-ce que je fais de mon présent? Où est ma mémoire, une mémoire spirituelle, une mémoire éternelle?' Nous avons besoin de toujours nous rappeler : 'Oui, je suis présent, oh! je me rappelle que j'ai écouté, voilà ce qu'elle a dit.' Alors, nous ne sommes pas dans notre éternité, nous ne vivons pas notre présence dans la connaissance de Dieu.

À Dieu de nous ramener là où nous devons être : dans notre éternité. Alors, laissons-nous guérir par la puissance de Dieu, par son amour. Laissons Dieu nous enlever nos chaînes. Nous sommes faits à la ressemblance du Fils de Dieu. Toutes nos cellules sont les cellules de Celui qui EST. Il n'a pas pris quelque chose d'étranger à lui pour nous créer. Nous avons perdu ce que nous sommes à cause de notre pensée qui est dans la connaissance du mal. Notre pensée n'avait pas à connaître le mal, notre pensée n'avait pas à vouloir pénétrer cette connaissance. Nous n'avons pas été créés pour connaître le mal, nous n'avons pas été créés pour avoir cette connaissance. Cette connaissance n'était pas faite pour nos cellules, nous étions créés pour nous plonger dans cet amour, dans cette connaissance : nous étions.

Alors, nous étions, cela veut dire nous l'avons déjà été, mais nous ne le sommes plus. Si nous avions toujours été dans la connaissance, dans ce que nous, nous sommes, tout serait pour nous accompli. Le 'je t'aime', qui est nous, serait venu sur la terre. Il aurait vécu son éternité sur la terre pour montrer à notre Dieu : "Oui, voilà ma présence en ta Présence. Un temps d'amour où mon 'je t'aime' s'achemine dans un lieu où toi tu as choisi pour moi, pour que je puisse toujours savoir que je suis le présent dans le Présent." On n'aurait jamais perdu la connaissance.

Si, aujourd'hui, on ne se souvient pas de ce qu'il a dit hier, seulement qu'hier, combien nous avons été divisés de nous-mêmes. À chaque instant, nous nous divisons, à chaque instant. La connaissance fait partie de nous-mêmes; elle est le 'je t'aime' de Dieu et nous sommes le 'je t'aime' de Dieu. Tout ce que nous nous sommes est la lumière de Dieu, et lorsqu'on pénètre la lumière de Dieu, on voit l'amour, cet amour qui nous nourrit. On ne perd pas un seul instant, car notre présence ne peut pas se séparer de nous-mêmes, elle nous fait entrer dans la présence de Dieu. Voyez-vous, notre présence est toujours dans les lacunes. Il nous manque, il nous manque notre nous-mêmes devant Dieu, devant nous et devant notre prochain.

Dieu est bon. À cet instant même, il nous met dans sa présence afin de nous ramener en notre propre présence. Et c'est notre propre présence qui, en ce moment même, est en train de vivre la connaissance. Ce n'est pas la volonté humaine qui peut nous amener dans notre connaissance, c'est la Divine Volonté. Nous pénétrons les âges. D'âge en âge, nous goûtons à qui nous sommes et cela se fait à cet instant même dans notre éternité. Nous entendons l'éternité qui se fait présence; cela veut dire que nous sommes éternels. Nous sommes éternels parce que notre pensée, en ce moment même, est la pensée de Dieu. Nous ne pouvons être en dehors de la pensée de Dieu. C'est la pensée de Dieu qui nourrit, c'est la pensée de Dieu qui nous donne ce que nous, nous avons faim, ce que nous, nous avons soif. Nous avons faim de nous, nous avons soif de nous-mêmes, car nous sommes de Celui qui EST, nous sommes de la Connaissance qui, continuellement, fait présence en nous.

Dieu vient à notre rencontre. Lui, il est en ce qu'il a créé. Il est en nous, mais nous, nous ne sommes pas en nous. Nous avons, par nos choix devant le tentateur, fui notre vie. Nous ne vivons que de l'extérieur, nous nous nourrissons que de l'extérieur. Nous n'apprenons pas de la Présence en étant en présence de ce que nous sommes. Nous ne cessons d'être des étrangers. Comment pouvons-nous comprendre que, oui, cela est une vérité? Nous ne pouvons pas. Tant que nous ne serons pas présents en la Présence, nous ne pouvons pas savoir avec certitude que ce que nous faisons, ce que l'autre fait, est la vérité. Dieu, par sa miséricorde, est venu nous parler. Il est, lui, la Vérité. Nous, nous ne sommes pas la vérité, lui est la Vérité.

Il est venu parler de qui il EST, il est venu nous parler de la Présence. Jésus n'a-t-il pas dit : «Je suis en mon Père et mon Père est en moi»? Il a parlé de la Présence. Il ne peut pas se séparer de son Père, son Père est lui, lui, il est son Père : «Qui me regarde voit mon Père.» Continuellement, Jésus était en la Présence; continuellement, la Présence était en Jésus, ils ne faisaient qu'un. Et ce que nous avons entendu est la vérité, car la vérité est Dieu, et Dieu est le Fils, est Dieu le Saint-Esprit, est Dieu le Père. Il n'y a que Dieu qui soit vérité. Qui, alors, ici, qui vit dans la volonté humaine, peut dire : ceci est une vérité, cela est une vérité? Ce n'est qu'un miroir de ce que nous, nous voulons être, 'voulons être'. Cela n'est pas quelque chose que nous pouvons atteindre avec notre volonté humaine. Nous ne pouvons pas atteindre la vérité, mais nous ne pouvons que l'apercevoir.

Voilà pourquoi Marie nous demande : «Priez, priez avec le cœur, priez comme un enfant. Ne priez pas avec votre volonté humaine. Ne cherchez à percer la lumière, vous n'y arriverez pas. Ne cherchez pas à connaître la vérité avec ce que vous êtes, car vous connaîtrez que ce que vous êtes, pas ce que Dieu est. Vous n'êtes pas Dieu. Priez comme un tout petit enfant qui est à la mamelle, car l'enfant, à la mamelle, ne veut que se nourrir. Il veut se nourrir avec la pureté et la pureté est celle de Dieu, pas celle de la maman. La maman ne peut pas lui donner ce qu'il demande, mais elle lui donne ce qu'elle peut et l'enfant prend, mais il prend avec amour, il a tellement faim. Alors Dieu connaît son enfant, alors il lui donne des grâces. Dans le mouvement de la sincérité, dans le mouvement de l'innocence, les grâces passent et l'enfant se laisse nourrir. Il ne se nourrit pas, le petit bébé à la mamelle, il se laisse nourrir.»

Voilà la différence que nous, nous avons faite ce matin. Nous, on s'est nourri ce matin, on s'est nourri sans grâce. Le pain que nous avons mangé, était-il le pain de Dieu? Il est le pain de l'humain, il porte les traces de l'impureté. Voilà pourquoi nous avons besoin de demander à Dieu : "Bénis cette nourriture. J'ai faim, je vais prendre ma volonté, je vais me nourrir." Ma connaissance a fait que je me suis arrêté et j'ai choisi : est-ce que je dis mon bénédicité ou est-ce que mon manque de présence a fait que j'ai oublié de demander à Dieu mon bénédicité? Ce que nous sommes, nous le sommes ensemble. Nous ne pouvons dire : moi, j'ai été en ma présence et j'ai fait mon bénédicité. Oh, qui peut dire ça? Personne, parce que, qui peut dire qu'il s'est réveillé le premier ce matin? Personne.

De par le monde, il y a des enfants qui se sont levés dans un temps voulu par Dieu afin que nous puissions recevoir des grâces. Et ces grâces, nous ne pouvons les recevoir que par l'âme, et l'âme, pour qu'elle soit dans les grâces, il faut qu'elle soit en état de grâce. Une âme en état de grâce reçoit les grâces du Ciel et elle, elle nous donne les grâces nécessaires pour notre chair, afin que notre pensée puisse être en diapason avec les pensées qui ont besoin des grâces pour se mettre en leur présence, pour demander à Dieu : "Bénis cette nourriture". Tout cela fait partie de la miséricorde de Dieu.

Dieu sait que nous avons besoin des uns et des autres. Alors, Dieu, dans son amour, a institué les sacrements afin que l'âme aille vers les sacrements. Et lorsque l'âme est plongée dans les grâces, la chair, elle, elle reçoit, et la chair peut donner, donner ce qu'elle est, par amour, parce qu'elle goûte au Sang de Jésus. Elle, elle ne peut donner que si elle est dans le Sang de Jésus, plongée dans le Sang de Jésus. Jésus, lorsqu'il s'est laissé clouer sur la Croix, sa Chair a connu les clous, sa Chair était dans son Sang. Voilà pourquoi nous, nous avons besoin de sentir dans notre chair la miséricorde afin de nous accomplir. Nous n'avons aucun mérite si ce n'est que Dieu nous a fait connaître que, oui, tu es bon, tu es charitable, lorsque tu acceptes ma miséricorde.

Rien ne vient de nous. Nous ne sommes qu'un oui, mais pour vivre ce oui, il faut vivre l'abandon. Il faut reconnaître continuellement que nous avons besoin des grâces pour prononcer notre oui : «Je te donne des grâces d'abandon, je te donne des grâces de miséricorde, je te donne des grâces d'obéissance. Vis ton abandon. Prononce ton oui, je veux l'entendre. Je suis un Dieu libre, je ne peux te forcer. Sans ton oui, moi, ton Dieu, je ne peux agir, car si tu ne prononces ton oui, tu m'empêches d'aller vers toi. Moi, je veux aller vers toi.» Nous devons prononcer ce oui. La Mère de Dieu ne cesse d'intercéder pour nous afin que nous puissions goûter aux grâces. Et là, lorsqu'on goûte aux grâces, nous pouvons prononcer notre oui.

Nous avons un droit d'enfants de Dieu et ce droit d'enfants de Dieu vient de la liberté que nous avons reçue, mais cela est si ignoré de nous-mêmes. Combien d'années avons-nous usé de notre liberté pour faire des mauvais choix devant les tentateurs que nous ne voyons pas, mais que nous ressentons? Lorsqu'il y a un tentateur de jalousie, là, il s'approche : 'Elle est bien plus capable que toi, elle. Elle, elle sait parler. Tu es capable d'en faire plus qu'elle.' Là, à l'instant où nous usons de notre liberté pour écouter ce qui est à l'extérieur de nous, à cet instant, aussi vite, oh, plus vite que l'éclair, voici que l'esprit de jalousie vient empoisonner notre mouvement de vie.

Dieu le Père et l'enfant sont toujours ensemble. Dieu ne se sépare pas de sa création. Dieu ne se sépare pas de son enfant, il le nourrit continuellement de son amour. Son amour est pour nous une nourriture. Ce mouvement, c'est la Présence. Continuellement, la Présence est avec nous, et cela fait que nous sommes toujours en mouvement. Lorsque nous avons prié tantôt, nous avons été dans un mouvement d'amour. Nous, avec notre liberté, nous avons pénétré notre mouvement d'amour et nous avons, ensemble, prié : mouvement. Nous avons dû consentir. Lorsque nous avons consenti, ce mouvement donnait mouvement : Dieu donne la grâce de la prière, nous consentons, nous le faisons, le mouvement retourne à Dieu et Dieu nous nourrit encore et encore. C'est la présence de Dieu dans notre vie. Mais lorsqu'il y a un tentateur à l'extérieur, un esprit de jalousie vient près de nous et qu'à une fraction de seconde, nous écoutons et que nous ne refusons pas, eh bien, l'esprit impur vient, vient là où il y a de la vie.

Vous souvenez-vous hier? Nous avons entendu, par la puissance de Dieu, notre intérieur, et Jésus nous disait que Satan avait refusé la vie; donc, il n'a plus de vie. Il ne peut pas nous rendre jaloux que si, nous, nous donnons une ouverture à Satan. Lorsqu'il a une ouverture, un consentement fait avec notre propre choix, notre propre liberté, là, il entre son poison. Il ne vient pas nous posséder, il entre son poison. Une fois qu'il entre son poison, là, il utilise la vie, il utilise notre propre vie, et là, il dit : 'Tu vas continuer à te tenir avec? Tu aimes ce qu'elle dit? Tu es bien meilleur(e) qu'elle.' Et là, nous : 'Là, je ne l'aime pas, elle me tape sur les nerfs, c'est faux ce qu'elle dit.' Et là, il continue : 'Va te débarrasser d'elle. Va dire à ton voisin que ce qu'elle dit c'est faux.' Alors, on va dire à notre voisin : 'Aïe, écoute-la pas, c'est pas vrai ce qu'elle dit. Moi, j'ai entendu dire telle chose et elle, elle dit telle chose, c'est faux.' Alors, nous continuons avec notre jalousie à nuire à notre prochain : on calomnie.

Qu'est-ce que cela fait en nous? De la souffrance : 'Oh, j'ai-tu dit quelque chose qui me dérange? Il me semble que je ne me sens pas bien.' Pourquoi? Parce que l'esprit impur, un esprit de jugement est là. Qui a fait qu'on s'est dit qu'on ne se sentait pas bien? C'est un esprit, au côté : 'Tu te sens pas bien là, tu te sens mal, hein? Tu viens de parler contre ton prochain.' Alors, à l'instant où nous, on s'est dit 'je ne me sens pas bien', j'ai accepté un tentateur, et il a fait qu'il a volé un mouvement de vie, il l'a empoisonné, et là, nous, nous souffrons : je ne me sens pas bien. Il a utilisé notre vie contre nous-mêmes, et avec ce que nous sommes, nous avons choisi. C'est nous qui avons dit 'je ne me sens pas bien' : poison qui a goûté à un poison et qui ne cesse de s'empoisonner. Et que faisons-nous? Nous empoisonnons non seulement notre vie, mais nous empoisonnons la vie des autres.

Tout cela fait de nous des menteurs : 'C'est faux, je ne peux pas empoisonner la vie, c'est l'esprit impur qui a entré son poison et c'est le poison qui empoisonne. Ma vie, elle n'est pas à moi, elle est à Dieu; alors Dieu ne peut pas empoisonner une vie, il est Dieu, il est amour. C'est le poison en moi qui empoisonne et le poison ne vient pas de Dieu, mais vient des tentateurs.' Il vient de l'extérieur de nous, et ce qui est entré en nous, manipule, domine, il met son pouvoir, il vole continuellement notre vie. Il ne nous demande pas la permission. Est-ce que Satan s'est montré comme étant un esprit impur à Ève? Non. Il est venu hypocritement, il n'a pas montré ses couleurs.

Nous, nous devons être dans la pensée de Dieu et nous devons reconnaître que nous sommes vivants et que notre vie est éternelle, que notre vie est à Dieu. Elle ne peut pas être contre nous, donc elle ne peut pas être contre notre prochain. Mais notre liberté qui est la liberté de Dieu, nous en avons fait un mouvement contre nous-mêmes. Nous avons choisi, nous avons choisi d'écouter les tentateurs. Comment se fait-il que nous ayons choisi d'écouter les tentateurs? C'est parce que notre pensée n'est pas en la Présence. Notre pensée ne peut pas être en la Présence, nous ne sommes pas présents : Dieu est là et nous, nous sommes dans ce monde. Dieu est là et nous, nous écoutons ce monde. Dieu est là et nous, nous regardons ce monde. Dieu agit en nous et nous, nous choisissons d'agir comme ce monde. Dieu nous donne son amour, mais on va chercher l'amour du prochain qui est blessé : 'Je m'offre, je me console. J'ai besoin d'une auto, cette année, une nouvelle, une automobile; j'ai besoin d'une nouvelle robe. Je me console, je vais me faire mon bonheur.'

Tout cela est moi, moi, moi. Je ne pense qu'à moi-même, je vis de moi-même, de mes pensées. Ce moi n'est pas en ma présence, ce moi est dans ma chair meurtrie, ce moi est ce que je ne veux pas être devant Dieu. Mais comment être devant Dieu comme Dieu veut que je sois? Nous sommes toujours à la recherche de nous-mêmes. Si nous sommes à la recherche de nous-mêmes, c'est que Dieu a toujours été en nous. Il est la Présence. Alors, c'est nous qui ne sommes pas en nous-mêmes dans notre présent, ce n'est pas le voisin, c'est nous-mêmes. Dieu nous apprend à ne pas regarder notre prochain. Ce que sa pensée est, cela nous ne le connaissons pas. Notre pensée, en nous, est ce que nous sommes. Connaissons-nous notre pensée? Pouvons-nous pénétrer notre pensée meurtrie? Nous sommes incapables de vivre dans la présence en la Présence. Dans notre être, en présence de Dieu, nous sommes incapables. Nous sortons toujours. On voudrait bien, mais où, comment, pourquoi? Toutes ces questions! Où aller? Eh bien, je ne sais pas où aller. Qui a fait que je pense d'une telle façon? Dieu seul le sait.

Une pensée prend naissance dans une pensée; une autre pensée prend présence dans une pensée; une autre pensée prend présence dans une pensée, et chaque présence devient une nourriture pour la pensée. C'est notre vie d'éternité. Mais comme nous sommes mortels, comme nous avons choisi la connaissance du bien et du mal, ne nous séparons pas, en ce moment même, de la pensée de Dieu qui a fait que nous sommes une seule pensée en Dieu depuis Adam. Alors, nous avons été séparés de nous-mêmes constamment. Une pensée vient en nous, elle est étrangère à nous et elle pousse : enlève-toi de là, maintenant, c'est moi qui passe. Oups, la pensée s'écrase. Celle qui était avant vient de s'écraser parce que l'autre prend la place. Voici une nouvelle pensée qui arrive : aïe, je suis nouvelle, moi, je sais, tasse-toi. Voici que la pensée qui a tassé l'autre dans son coin vient de se faire tasser. Une autre pensée arrive : je suis maître. Voici que la nouvelle pensée est déjà dégradée : tu es trop usée, alors, prends ta place; une pensée usée ne peut pas donner ce qu'il y a de meilleur.

Voilà ce que nous avons en nous. Nos pensées sont contre nos pensées. Une pensée qui s'use, une pensée qui se laisse tasser, une pensée qui prend sa place, une pensée qui domine, une pensée qui prend pouvoir, est une pensée orgueilleuse, est une pensée qui s'éloigne de la lumière, est une pensée qui n'est pas vivante, est une pensée qui n'accepte pas la Présence qui est Dieu. Alors, cette pensée orgueilleuse n'est pas en Dieu et elle est seule avec elle-même. Elle cherche toujours à se gonfler afin de prendre de la place, c'est comme si elle voudrait se donner un espace pour pouvoir être dans son intérieur. Comment se fait-il qu'une pensée peut être dans son intérieur? Une pensée, c'est vivant, elle a besoin d'amour, elle a besoin de se sentir être avec tous les autres, car elle a été créée la pensée, elle est de Dieu. Ça, c'est dans ce qu'elle est, même si elle se refuse à elle-même, il reste qu'elle est toujours la pensée de Dieu.

Voilà pourquoi Dieu est venu sur la terre. Il a pris nos pensées. Comment se fait-il que notre Dieu ait pris nos pensées? Il prendrait donc quelque chose qui est contre lui? Non, parce que la pensée est de Dieu. Mais il a accepté, il a accepté nos souffrances, il a accepté de connaître le mal, non de le vivre, il a accepté de connaître le mal pour emprisonner le mal et l'amener à la mort. Dieu est amour. Il s'est présenté comme étant le plus grand des pécheurs devant son Père, et sa souffrance était tellement grande qu'il en a transpiré, il en a transpiré de douleur. Tout son Sang était dans la douleur. Il acceptait tout pour Dieu, pour son Père. Il n'a pas fait sa Volonté, il a fait la Volonté de son Père. Sa Volonté était notre volonté. Il a refusé de vivre dans sa Volonté qui était la nôtre. Parce qu'il a pris chair, il a voulu connaître notre volonté. Notre volonté a été en Dieu. Il le fallait pour qu'il amène à la mort ce qui était contre nous.

Dieu a tout accepté. Dieu le Père a regardé son Enfant. Dieu le Père ne s'est pas séparé de son Être. Il a regardé son Bien-aimé, il lui donnait son amour. C'était une prière, une prière de présence. Dieu est Dieu, il ne peut pas se séparer de ce qu'il est. Combien notre Père nous aime! Combien notre Père a regardé l'Être de son Être qui acceptait l'impureté par amour pour nous libérer, pour nous amener à notre guérison totale. Voilà notre Père. Il n'est pas un Père qui regarde et qui ne participe pas, il est la Vie. Il donne mouvement et le Verbe accomplit la Volonté du Père. Le Fils a accompli la Volonté de son Père, et la Volonté de son Père était de nous aimer inconditionnellement. Le Père nous regardait à travers son Fils et il disait : «Continue, un jour, tu connaîtras mon amour. Continue ta passion.» Voici pourquoi, sur la terre, nous sommes dans une passion.

Cela nous fait souffrir de ne pas nous maintenir dans la présence de Dieu, cela nous fait souffrir de savoir que nous chutons toujours, que nous sommes assujettis au péché. Dieu le Père nous a regardés et il nous a dit : «Continue ta passion. Un jour, tu sauras pourquoi tu n'es pas dans ta présence; un jour, tu sauras pourquoi tu n'es pas capable de m'aimer; un jour, tu sauras pourquoi tu es incapable de te regarder, de te pardonner, de pardonner à ton prochain. Continue à avancer. Le Sang de mon Fils est sur toi. Il est rempli de ma Volonté, une Volonté d'amour : la Divine Volonté qui connaît tout, tout ce que tu es en tes pensées, en ton regard, ton écoute, tes paroles, tes gestes, tes sentiments, car ce que tu es, tu l'es en tout ce que j'aime et ce que j'aime, ce sont mes enfants. N'aie pas peur, je suis là.» Dieu le Père était toujours avec le Fils.

Lorsque Jésus a crié vers son Père : «Pourquoi m'as-tu abandonné?» À cet instant, Jésus goûtait tout ce que nous, nous disions : "Non, Père". Jésus, il fallait qu'il y goûte pour crier, pour que nous on puisse entendre ce non qui blessait la Présence. Dieu n'a jamais quitté ses enfants. Il est la Présence. Nous, nous avons quitté notre Père, nous lui avons dit non et Jésus a pris qui nous sommes : l'enfant blessé, l'enfant qui souffre, l'enfant qui veut son Père. «Pourquoi m'as-tu abandonné?» Il a été jusque-là, Jésus d'amour, pour nous, pour nous montrer que Dieu, Dieu nous aime, que Dieu est parfait, que Dieu est la Présence, que Dieu nous veut avec ce que nous sommes. Nous avons dû crier à maintes fois : "Quand allons-nous vivre ce que tu nous parles? Quand est-ce que nous allons connaître cette terre d'amour, la nouvelle Jérusalem? Quand est-ce que l'Église va être renouvelée? Quand va-t-elle accoucher pour naître à nouveau? Oui, il a dû, notre Jésus d'amour, crier pour nous, et c'est ensemble que nous avons crié.

Regardez ce monde. Ce monde souffre. Croyez-vous qu'il ne crie pas? Tu permets le tremblement de terre en Haïti? En Chili? Tu permets les famines, tu permets? Père! Dieu! Qu'est-ce que tu fais? Eh bien, n'est-ce pas le cri de tous les enfants de Dieu? Nous crions. Il a fallu qu'on crie, ensemble. D'autres ont crié avant nous. Pierre, Paul, tous les apôtres, les disciples, ils attendaient le Royaume de Dieu, ils attendaient la venue de Jésus en Gloire sur la terre, et cela faisait qu'ils nous donnaient, par leurs cris, des grâces. Ils n'étaient plus eux, mais ils étaient le Christ. Ils souffraient la Passion du Christ, ils souffraient ce cri : "Ne nous abandonne pas, Père! Donne-nous ton Fils glorifié."

Aujourd'hui, il a fallu qu'on soit ensemble dans cette souffrance sur la terre, que les enfants du oui crient. Oui, certains ont crié un oui, avec connaissance, d'autres ont crié avec un oui ignoré, d'autres ont crié avec un oui de peur, un oui incertain, mais les enfants de Dieu ont crié qu'ils en avaient assez de vivre sans l'amour du Père. Il fallait que cela soit. Mais pour que cela arrive, il fallait que d'autres avant nous nous obtiennent ces grâces, il fallait qu'on goûte à notre amertume, il fallait qu'on touche le fond de notre baril, il fallait qu'on veuille remonter. Combien sont dans le fond du baril, mais qui ne sont pas encore dans leur oui! Ils sont bien, ils ont leurs richesses, ils ont leur maison, leur voiture, leur carrière; ils ont leurs souffrances, ils ont leurs maladies, mais cela fait partie de leur vie et ils sont dans leur petit bonheur qu'ils ont eux-mêmes fabriqué, dans un petit bonheur qu'ils ont accepté, et cela leur suffit pour l'instant.

Dieu a choisi des petits enfants de par le monde pour venir parler en leur cœur, afin d'alimenter ces petits enfants qui ont besoin de prononcer leur oui afin qu'ils sortent de leur vie sans amour. Ces personnes-là, qui ont besoin d'être consolées par le matériel, par les jeux, ne sont pas heureuses. Une personne qui est heureuse est heureuse en sa présence dans la présence de Dieu. Là, elle peut dire qu'elle est heureuse, mais en dehors de cela, elle n'est pas heureuse, alors elle se console. Dieu ne les condamne pas. Dieu vient parler dans nos cœurs afin que nous, nous puissions connaître notre abandon, et une fois que nous sommes dans notre abandon, là, Dieu se sert de nous. Nous devenons des tout petits instruments et ces petits instruments sont entre les mains de Dieu et il nourrit ses enfants. Il leur donne ce dont ils ont besoin pour avancer. C'est sa miséricorde, c'est la miséricorde de Dieu et nous vivons ce temps, ce temps de révélation.

Pourquoi entendons-nous ces paroles? Eh bien, Dieu veut que nous vivions la purification de la chair. Comment pouvons-nous vivre la purification de la chair si nous ne connaissons pas ce qui est en nous? Nous sommes dans une chair corruptible. Dieu veut que notre chair soit incorruptible pour notre temps. Nous sommes les pionniers d'un monde qui s'ouvre à nous, un monde d'amour où les enfants de Dieu s'aimeront, où les enfants de Dieu ne se jugeront pas, où les enfants de Dieu n'auront qu'une pensée : la pensée de Dieu, où les enfants de Dieu seront dans la joie; ils riront, ils chanteront, ils danseront pour Dieu; ils n'auront qu'un seul cœur : un cœur de chair, un cœur qui ne se divise pas, un cœur qui est amour, et notre chair ne connaîtra plus la faim, ne connaîtra plus la jalousie, l'envie, la paresse, la gourmandise, la colère, la peur, tout ce que notre chair connaît en ce moment même et qui la rend malade jusqu'à connaître une mort terrestre.

Nous, nous devons connaître notre passion. Nous la vivons notre passion. Qui peut dire qu'il ne souffre pas quand il voit son enfant dans la souffrance? Oui, on souffre. On voudrait vivre la souffrance de notre enfant, on voudrait vivre la souffrance de notre mère, de notre père. Lorsque nous regardons ce qu'ils ont à souffrir, parce qu'ils ne peuvent plus nous prendre dans leurs bras, ils ne nous donnent plus les mots de tendresse lorsqu'on était tout petit bébé parce qu'ils sont malades, sont irrités; ils n'ont plus de mémoire, ils sont devenus tellement agressifs, on voudrait que cela arrête pour eux. Oui, nous la vivons notre passion, mais nous la vivons en ignorant ce que Dieu nous demande; nous la vivons comme des aveugles, mais Dieu nous ouvre les yeux. Dieu nous fait entendre notre intérieur. Chaque mot que vous entendez est de chacun de nous, pas de moi seule, mais de vous. Voilà pourquoi chaque mot vient dans un mouvement d'éternité : là et non là, et il sort.

Il n'y a que Dieu qui puisse connaître qui nous sommes. Nous entendons ce que Dieu veut que nous entendions parce qu'il nous connaît. Il sait ce que nous voulons, il sait ce que notre présence en la Présence veut entendre afin de vivre la lumière. Lorsque nous entendons que Dieu veut que notre pensée soit sa pensée, parce que notre pensée s'est divisée, parce que notre pensée nous a fait souffrir, parce que notre pensée est impure, elle est dans le mal, c'est que nous vivons notre lumière. Nous pénétrons dans ce que Dieu veut pour nous : regarder, comprendre, aimer, s'offrir et donner. Nous apprenons à faire ces mouvements. Donner à Dieu est l'aboutissement de notre vie. Nous sommes venus, il nous a nourris; nous avons reçu, mais nous n'avons pas compris; nous avons rejeté ce qui était bon pour nous; nous ne nous sommes pas offert ce que Dieu voulait pour nous et nous n'avons pu lui donner ce qu'on ignorait.

Maintenant, il dit : «Maintenant, donnez-vous de l'amour et levez-vous».