Rencontre d’amour avec l’agir de Dieu à Banneux, Belgique,

par son instrument, la Fille du Oui à Jésus

 

2010-03-11 – P.M.   Partie 2

 

♪♪♪       Veni Sancte Spiritus

 

La Fille du Oui à Jésus en le Saint-Esprit : Chaque fois que nous chantons à l'Esprit-Saint un chant qui vient de notre cœur, c'est Dieu, c'est Dieu qui nous réunit, c'est Dieu qui nous donne ce qu'il est. Il nous donne des grâces d'amour, il nous donne son amour. C'est qu'il plonge la grâce dans son amour et il vient la déposer en nous. Lorsqu'il nous donne des grâces d'abandon, il prend la grâce et il la dépose dans ce qu'il est : l'abandon. Lorsqu'il nous donne des grâces d'obéissance, il prend la grâce, il la plonge en lui et il nous la donne.

Tout est de Dieu. L'obéissance est de Dieu, la patience est de Dieu, la pureté est de Dieu. Nous recevons la grâce et cette grâce, c'est ce qu'il est. Lorsqu'il nous donne la grâce de la miséricorde, cette grâce est plongée dans le Sang de Jésus, dans sa miséricorde, dans la miséricorde du Père, et c'est ce que nous recevons. Nous recevons de Dieu sa présence, nous recevons de Dieu ce qu'il est lui-même. Si nous, sur la terre, nous avons marché d'âge en âge, de siècle en siècle, c'est avec les grâces de Dieu. Lorsque Dieu parlait à son peuple et qu'il demandait à son peuple : «N'adore pas d'autres dieux que moi, ne t'incline pas devant l'image qui ne te donne rien, ne parle pas à la statue qui n'est pas vivante, moi, je te donne tout. Je suis ton Dieu. Tu n'iras pas vers d'autres dieux, tu n'adoreras pas d'autres dieux», Dieu a parlé ainsi. Il a suivi ses enfants qui étaient en marche vers son Royaume.  

Toujours et toujours Dieu a nourri ses enfants. Il les nourrissait de ce qu'il était. Lorsque les enfants criaient vers Dieu : 'Nous nous sommes détournés de toi parce que nous avons adoré des dieux. Nous nous sommes conduits comme des ingrats, car nous avons demandé de l'aide à des êtres qui n'étaient pas vivants. Regarde notre misère, regarde nos femmes, regarde nos enfants, regarde-nous, nous sommes malades, aie pitié de nous', et Dieu avait pitié d'eux et il leur donnait, il leur donnait de la nourriture. Et ce qu'il donnait, c'était ce qu'il était : un Dieu qui donne des grâces. «Marche, conduis-toi bien.» Il leur donnait des grâces qui étaient, de lui, sa nourriture : il se donnait. Car ils avaient besoin, ils avaient besoin d'avancer, ils avaient besoin d'être là où Dieu les voulait pour tous les enfants du monde.

Ils ont dû marcher et lorsqu'ils tombaient, lorsqu'ils rechutaient, Dieu les laissait vivre dans leurs conséquences, et une fois qu'ils goûtaient à leurs conséquences, encore une fois, ils criaient vers Dieu, et Dieu les écoutait. Dieu leur donnait des grâces et ces grâces étaient la nourriture de Dieu : «Sois fidèle.» Alors, il plongeait des grâces de fidélité dans son amour, dans son tout, et il leur donnait. Et c'est avec ça que nous tous nous avons avancé. C'est avec cela qu'aujourd'hui on écoute notre cœur à l'intérieur de notre vie, en plein centre de notre vie. Et notre vie, c'est celle de tous les enfants de Dieu, de toutes les créatures de Dieu, tous ceux qui sont avec nous par la grâce.

Ce que nous devons reconnaître, c'est que Dieu ne nous a jamais délaissés. Nous avons accusé notre Dieu : 'Que fais-tu? Il y a la peste, des millions meurent! Que fais-tu? Il y a la grippe espagnole, des millions meurent! Que fais-tu? Il y a les guerres, des millions d'enfants sont morts! Où es-tu?' Lorsque nous, on dit cela, nous, on accuse notre Dieu qui nous nourrit de sa Vie, de son Éternité. Nous qui sommes rendus là où nous sommes par les grâces, par le Vouloir de Dieu, nous accusons notre Dieu. Pourquoi Dieu laisse-t-il ses enfants s'entretuer? Pourquoi des enfants viennent au monde handicapés? Pourquoi des enfants ont le sida? Ils n'ont rien fait ces enfants, pourquoi Dieu permet-il cela? Dieu nous a amenés là où nous sommes avec son amour.

Ce sont ses grâces qui ont fait que nous sommes ici, ce n'est pas nous, ce ne sont pas nos prières faites avec accusations. Ce sont les grâces de Dieu qui nous ont nourris afin que nous, nous puissions prononcer les paroles données à des choisis pour qu'on puisse continuer et avancer. Continuellement, Dieu prend soin de nous; continuellement, Dieu nous pardonne; continuellement, Dieu ne cesse d'avoir le regard sur ses enfants, et nous, nous l'accusons. Nous nous disons : 'Dieu, tu laisses faire? Si moi, j'avais ton pouvoir, j'arrêterais les avortements, j'arrêterais le cancer. Pourquoi tu permets ça, Dieu, je ne comprends pas.' C'est nous qui disons ces paroles, c'est nous qui nous nous mettons sur une stalle pour accuser Dieu.

Nous nous prenons pour des dieux. Nous ne voulons pas et pourtant, nous nous mettons égal à Dieu : 'Viens que je te parle, Dieu. Viens que je te dise, Dieu, ce que moi, je pense.' C'est ce que nous faisons : 'Je ne vois pas de changements. Je prie depuis vingt ans et mon enfant n'a pas changé. Tu n'écoutes pas mes prières. Je me sens seul. Je ne vois pas de changements. Tu nous promets un monde nouveau, quand va-t-il arriver, dans ton bientôt? Eh bien, ton bientôt, il est long, j'ai le temps de vieillir.' C'est ce que nous faisons, et Dieu, d'âge en âge, de siècle en siècle, nous a donné des grâces, des grâces d'amour. D'où a-t-il pigé cet amour, cette grâce, au hasard? Il a pris sa Vie et il l'a plongée dans sa Vie, car il est Dieu, en Dieu, et il nous a donné sa Vie. C'est sa nourriture, c'est son amour, c'est sa Vie, c'est son Vouloir, 'son' Vouloir. Dieu ne se sépare pas de son amour, il ne se sépare pas de sa vie, il ne se sépare pas de sa Volonté, il est la Divine Volonté : Dieu qui fait, Dieu qui s'accomplit, Dieu qui veut.

Tout est de Dieu et c'est avec cela que nous, aujourd'hui, nous sommes ensemble. C'est avec cela que nous vivons, en 2010, ce que nous avons entendu ce matin. C'est avec les grâces de Dieu, pas avec nos mérites, nous n’en avons pas de mérites, pas avec notre vouloir, notre vouloir a fait que nous sommes ensemble; mais je ne te connais pas, tu ne me connais pas, je ne sais pas quelle est ta pensée, d'où tu viens; combien tu as d'enfants, je ne sais pas, je ne me sens pas bien; ah, tiens, elle, je vais aller lui parler, lui, oh non, je vais aller m'asseoir un petit peu plus loin; je ne sais pas. Voilà, c'est ça qui nous aurait rassemblés? Non. Ce n'est pas nous qui nous nous sommes rassemblés ici, ce n'est pas nous qui avons pris rendez-vous, ce n'est pas nous qui avons fait que nous sommes là où Dieu veut, ce sont les grâces.

Chaque grâce de Dieu est en lui; alors, ça veut dire que la grâce, c'est vivant. La grâce, c'est la pensée de Dieu, la grâce, c'est l'amour de Dieu, c'est la patience de Dieu, c'est la bonté de Dieu, c'est la sagesse de Dieu, c'est la pureté de Dieu, c'est la charité de Dieu, c'est la pauvreté de Dieu, une pauvreté d'amour, pas comme nous on croit, c'est l'humilité de Dieu, tout ce qui est bon, tout. Essayez d'imaginer tout ce qui est bon : c'est une grâce. Tout n'est que grâce. Il plonge en lui ce que nous il nous manque et il nous le donne. C'est comme s'il avait plongé Marie – la pure enfant de Dieu qui a toujours fait sa Volonté, qui est celle de Dieu, sa Volonté, la Volonté de mon Dieu, la Volonté de Celui qui EST – alors, c'est comme s'il avait plongé Marie dans tout son Être et Marie a goûté à l'Être de Dieu et il la ressort pour nous : «Regardez ma beauté, regardez ma fidélité, regardez mon amour, regardez ce que j'aime. Ce que j'aime, c'est ce que j'ai créé. Allez vers elle, car vous vous reconnaîtrez.»

Lorsque nous goûtons aux grâces de Dieu qui nous sont données par Marie, eh bien, on a l'impression de toucher un tout petit peu à ce que nous, nous sommes, un tout petit peu. Et une fois qu'on a goûté un petit peu à ce que nous sommes, là on marche, là on avance, là on patiente, là on donne, là on partage, là on console, là on aide. Eh bien, nous sommes faits pour servir. Nous avons été créés comme les anges ils ont été créés pour servir, contempler et adorer. Lorsque nous recevons des grâces, lorsque nous recevons la Présence, eh bien, là nous nous accomplissons un tout petit peu dans ce que nous sommes.

Marie, Marie est notre Maman d'amour et elle nous aide. Elle nous donne des grâces qu'elle reçoit du Ciel et elle sait, Marie, ce qu'elle nous donne. Elle sait que cela vient de Dieu et que cela ne vient pas d'elle. Elle se sait ne pas être Dieu, alors elle ne passe jamais avant Dieu. C'est toujours Dieu avant elle, car elle tient sa place. Elle ne nous dira pas des paroles avant que Dieu ne les prononce. Elle aime méditer la Parole de Dieu, elle aime y goûter, elle aime goûter à l'amour de Dieu. Nous, nous devons reconnaître que nous avons besoin de la Vierge Marie. Nous devons reconnaître que, sans elle, nous ne pourrons pas avancer vers notre purification de la chair. Lorsque le moment sera venu pour que nous puissions vivre la purification de la chair, notre Mère sera là auprès de nous, toujours et toujours.

Chacun de nous, nous devons accepter les grâces du Ciel, chacun de nous devons vivre ce que le Ciel nous demande, cela va nous conduire à la Grande Purification de la chair. La Grande Purification de la chair : les corps corruptibles vont devenir incorruptibles. Nous qui sommes, en ce moment, assujettis au péché, ne le serons plus. Nous ne serons plus en présence du mal dans nos pensées, cela sera arraché de nous. Dieu aura irradié de son Feu d'amour toute impureté et cela, croyons en ce que nous entendons puisque de jour en jour, de jour en jour, de jour en jour, Dieu nous nourrit de ses grâces. Dieu nous amène là où nous, nous sommes aujourd'hui, et demain sera encore un jour rempli de grâces pour nous amener encore dans ce monde d'amour : la Nouvelle Jérusalem! Et c'est pour nous. Est-ce que vous y croyez que c'est pour nous? (R : Oui.)

Ce que nous avons entendu ce matin ne vient pas de nous, vient de Dieu lui-même. Pourquoi révèle-t-il cela à nous? Qui sommes-nous? Nous ne sommes pas des théologiens. Si on regarde tout ce qu'il y a dans notre vie, on va se dire : bien, on est des boiteux, on est des aveugles; il nous manque un cœur, on n'a pas de jambes, on a les épaules brisées. Si on pouvait voir les marques dans notre chair, si on les voyait sans les grâces, on tomberait mort d'effroi, et c'est les personnes qu'il a choisies. Eh bien, il aurait pu toutes les choisir, parce que tout le monde a ces marques, mais il a choisi qui nous sommes, il a choisi ceux qui ne connaissent rien ou presque rien de ce que le monde a voulu nous informer.

Oui, on nous informe de la nouveauté. Oui, on nous informe d'une science qui ne cessera d'évoluer. Oui, on nous informe qu'on sera soignés par une nouvelle technologie. Oui, on nous informe que la matière sera dans sa force. Oui, on nous informe que la nouvelle technologie fera de nous des êtres forts. On insérera en nous des petites puces et ces petites puces seront pour nous bénéfiques. Mais oui, on saura qu'à un tel endroit, ça ne fonctionne pas; telle partie, à tel endroit, n'est pas chaud; telle partie, à tel endroit, est en manque de nutrition; telle partie, à tel endroit, est en train de se paralyser; telle partie, à un tel endroit, est en train de se multiplier; telle partie, à un tel endroit, est en train de s'autodétruire; telle partie, à un tel endroit, est en train de se défaire, de se diviser; telle partie, à un tel endroit, est morte, il faut l'enlever. Voilà ce qu'ils sont en train de nous préparer. On nous soignera, c'est bien, c'est la science! Eh bien, c'est ce qu'on nous dira. On veut maîtriser la chair! Pour maîtriser la chair, il faut donc que nous soyons séduits.

Qu'a fait Satan pour qu'on puisse choisir notre volonté humaine plutôt que la Volonté de Dieu? Là, nous savons, hein, que nous avons choisi. Nous avons choisi d'écouter la Séduction : "Tu pourras prendre conversation avec le Très-Haut, tu pourras savoir ce que lui sait." C'était séduisant, et Ève s'est laissé prendre, la femme s'est laissé prendre. Une fois que la femme s'est laissé prendre, elle a été voir l'homme, la vie : regarde, il n'y a pas de mal; regarde, il n'y a pas de danger; regarde comme c'est bon de savoir. Ce qu'elle savait, c'était ce qui était devant elle, c'est-à-dire : regarde, je découvre, je découvre mes formes, je découvre ce qu'il y a, avec mes formes, autour de moi. Elle s'est laissé séduire par ses formes, par sa beauté. Elle découvrait sa beauté d'après elle-même et c'est ce qu'elle a été dire à Adam : regarde, tu me vois? Regarde comment Dieu a fait une belle créature. Je suis de Dieu.

Elle se disait être de Dieu en passant par sa connaissance. Et Adam a été séduit par ce qu'il voyait. Il n'a pu reconnaître Dieu, car : "Qu'est-ce qu'elle a? Je cherche Dieu et je ne le trouve pas." Mais comme la pensée de Dieu était en lui et que lui n'a pas été vers la pensée de Dieu, à cet instant, comme il était en la pensée, comme il était la perfection, il a été dans ce qu'il était en face d'Ève. Alors, il connut, à cet instant, la connaissance du bien et du mal, ce qui fait qu'il était séparé de toutes connaissances. C'est ce qui fait que nous aussi nous nous sommes séparés de toutes connaissances. Tout ce qui était pour nous, maintenant n'était plus. Mais nous avons une soif de la connaissance, ça fait partie de nous. Notre chair, elle, elle veut la connaissance, puisque Ève et Adam ont voulu connaître. C'est en nous. Satan a entré en nous la connaissance du bien et du mal. Alors, le pouvoir de Satan va encore nous séduire comme il l'a fait depuis toujours, depuis qu'on est sur la terre.

Voilà pourquoi tant d'enfants vont dire oui à ce qu'ils vont leur proposer. C'est séduisant de tout savoir! Ce qu'on va donner à l'être humain, on va lui demander, on va lui demander. On va donner des solutions à ce qu'il cherche, on va donner des consolations à leurs souffrances, on va donner des remèdes à leurs douleurs, on va leur donner ce qu'eux ont besoin pour ne plus avoir peur, peur de mourir, peur de tomber malades. Tout va être contrôlé. On va tout contrôler notre être. On n'a qu'à se donner à la science! On est sûr de vivre sans douleur, on est sûr de vivre un bon bout de chemin quand on va leur confier ça. Puisqu'ils prennent la peine de prendre soin de nos pensées, prendre soin de notre écoute, de notre regard, de nos paroles, de nos actions, de nos sentiments, ils prendront bien soin du reste : des années que, eux, vont me donner. Nous allons donner notre confiance.

Combien de fois avons-nous donné notre confiance à Satan? Combien de fois avons-nous répondu oui aux tentateurs? Combien de fois sommes-nous tombés dans le mal alors qu'on ne le voulait pas? Mais nous avons dit oui. 'Non, je ne prendrai pas ce chocolat parce que ce chocolat va faire en sorte que je vais dormir lors de l'enseignement; je vais le prendre quand même.' Voyez-vous, on tombe, hein? Et c'est si facile, si facile pour les tentateurs. On ne voit rien. Oh! C'est sucré, c'est bon, ça vient de la Belgique! Et après, hein, on vient encore nous séduire avec de la chocolaterie suédoise, Danemark, n'est-ce pas bon ça? 'Euh! Je n'ai pas faim, j'ai tout mon être rempli par ce repas. Bon, je vais lui faire plaisir, je vais en prendre un petit peu encore' : tentation.

Nous ne sommes pas capables de résister à ce qui est un trou dans notre vie, nous ne sommes pas capables de dire : je refuse cette tentation. Mais on passe notre pensée avant la pensée de Dieu : 'Bien non, voyons, Dieu ne voudrait surtout pas que je déplaise à mon ami! Qu'importe si mon estomac en prend un coup, c'est pas grave ça, c'est mon ami qui compte.' Eh bien, lorsque nous irons à la pharmacie prendre quelque chose pour que ça passe mieux, c'est notre chair qui se souviendra de cet abus. Dieu aime ses enfants. Dieu nous met ensemble. On aurait pu prendre ça et dire : je vais le garder, merci; lorsque j'aurai de l'appétit, je le prendrai, mais non, on avait bien trop peur d'en manquer, tout d'un coup qu'elle passe au côté. Ça, c'est les pensées du tentateur, ce n'est pas la pensée de Dieu.

Dieu n'a pas peur de manquer de nourriture, lui. Il a confiance en ce qu'il est. C'est lui qui a mis dans le cœur de notre ami de venir partager, c'est lui. C'est lui qui veut qu'on prenne cela, mais à un moment d'amour. Mais nous ne sommes pas capables de penser à cela, car nous avons une pensée qui divise : 'Je vais en prendre un; oups, celui-là est bien plus gros que celui qu'elle a pris, j'aurais dû prendre la deuxième, elle a eu le double, moi, j'en ai eu le simple.' Tout cela, nous le vivons. Ce que nous sommes, c'est des enfants qui apprenons. Nous apprenons avec notre vie, nous n'apprenons pas comment nous comporter avec l'imagination. L'imagination est là pour nous amener à nous comporter. Ça, c'est différent. L'imagination vient de ce qui est extérieur qui a pénétré en nous, et qui a fait mouvoir ce qui est déjà en nous pour l'exposer à notre intérieur comme étant quelque chose qui prend vie.

On imagine, nous les femmes, qu'un jour, un homme s'approchera, qu'il nous tendra la main, qu'il nous amènera à découvrir notre beauté. Oui, lorsque nous regardons l'homme : il va m'aimer, il va me donner ce dont j'ai besoin que je cherche depuis si longtemps, il va prendre soin de moi; nous serons ensemble, nous marcherons ensemble, nous voyagerons ensemble, nous partagerons des repas ensemble, je ne serai pas seule : notre imagination. Et l'homme : j'imagine la femme de ma vie, la femme parfaite qui se tait, qui m'écoute; la femme parfaite qui me comprend, qui n'exige rien de moi, même si j'ai un gros ventre : la femme parfaite. Son imagination n'est pas tout à fait la même que la nôtre, hein?

Qu'est-ce qui a fait que la femme a une imagination vers tout ce qui est séduisant? Eh bien, la femme, elle, elle a laissé pénétrer les images qui la séduisaient. Une fois qu'elle regarde une jeune femme passer dans la rue, elle aime bien la couleur de sa robe, elle aime bien ses mouvements, elle aime bien sa coiffure, elle aime son petit nez très droit, un petit peu retroussé là, elle aime bien ses petites oreilles. Elle aime regarder cela. Elle aime bien marcher tout doucement parce qu'elle voit devant elle une jeune adolescente, houp, elle a plein d'énergie encore. Et tout cela entre. Elle ne prend que ce qui la séduit.

Elle passe devant une vitrine et voilà qu'elle voit quelque chose : un foulard qui est doux, hein, c'est doux un foulard, la soie, elle aime cela; elle passe devant une fleur et aime la fleur, elle aime la couleur, elle aime l'odeur; elle passe devant des fruits, elle regarde celui qu'elle aime; elle passe devant des enfants et elle les trouve beaux; elle passe devant un homme, elle le sélectionne pour trouver celui qui lui plairait. Alors, tout cela, elle ne le veut pas : non, non, j'ai mon mari, non, non, j'ai mon fiancé; non, non, lui, il n'est pas pour moi. Et pourtant, hein, en une fraction, cela est entré, est entré par le regard; et là, une fois que cela et entré par le regard, elle s'en nourrit. Elle est en train d'éplucher ses patates, elle se souvient de celui qu'elle a vu, mais non! Ça vient dans sa tête et pourtant, elle ne le veut pas et cela se produit. Elle a la tête sur l'oreiller, houp, elle en a pour une heure à voyager dans ce qu'elle a vu.

Et là, il y a des scénarios qui viennent en elle, elle imagine des scènes. Comment fait-elle pour imaginer des scènes, elle n'a pas eu le temps : elle a changé la couche du petit, elle a répondu au téléphone, elle a été vers le souper, elle a couru; il manquait du lait, elle est revenue, elle a attendu son mari, il lui a dit : t'as pas préparé le souper, qu'est-ce qui se passe? Elle a été dans son bain après avoir passé des heures à essayer d'apprendre à son enfant 2 x 2 = 4. C'est long avant que ça rentre. Elle est épuisée, elle se couche. Là, elle en a pour deux heures, une heure, deux heures : je ne dors pas. Et pourtant, elle est dans sa vie. Elle est dans ce qu'elle est d'après ce qu'elle a vu. Et tout cela se passe.

Elle est dans son monde, et elle se lève le matin épuisée parce qu'elle n'a pas assez dormi. Elle a été incapable de contrôler son imagination, incapable d'arrêter ces images. Elle est donc esclave de ce qu'elle a en elle. Elle ne le veut pas parce qu'elle sait que son enfant, à tous les soirs, a l'habitude de dire : maman, j'ai envie de faire pipi. Elle est obligée de se lever et elle est épuisée de sa journée. Sa nuit n'est pas une nuit remplie de paix, elle est dans l'imagination et elle souffre de cela. Et à chaque jour, ça augmente, chaque jour. Voilà que les années passent, les années passent et ses scénarios semblent être différents.

Voilà qu'elle voit des images qui lui font peur, voilà qu'elle voit des images d'après ce qu'elle a vu, ce qu'elle a entendu. Une personne, lors de la conversation, a parlé de guerre et voilà qu'elle se retrouve en plein milieu de bombardements. Elle court, elle court, elle court, les talons l'empêchent d'avancer; elle tombe et elle a l'impression de ne pas être capable d'avancer; elle tombe, elle s'accroche après la terre et elle tire, elle tire parce qu'elle ne peut plus avancer, elle est en danger. Qui a mis cela en elle? C'est tout ce qui est venu de l'extérieur et qui a pénétré à l'intérieur et qui a rencontré d'autres images à l'intérieur qui s'associent à d'autres images, et ainsi de suite, contrôlées par tous ceux qui ont fait en sorte de lui imposer ces images. Ce n'est pas de Dieu. Cela vient des démons, et on ne le réalise pas, tout comme le chocolat tantôt. On ne l'a pas réalisé.

Cela est contre nous et cela est d'autant plus vrai pour les hommes, d'autant plus vrai que l'homme, lui, s'en sort difficilement. Il se tourne bien souvent vers la cigarette qui le tue et qui le tue et qui continue. Une fois réveillé, il se tourne vers la boisson pour oublier, il se tourne vers l'infidélité. Tout cela parce qu'il souffre car c'est en lui, et il n'aime pas parce que la vie qui est en lui n'aime pas se sentir prisonnière. Il veut échapper à ce qu'il est, il veut oublier ce qu'il est. Il tombe dans la dépression si profondément qu'il ne veut plus vivre, il veut se séparer de lui-même. La vie ne veut plus de la vie. Il est incapable de connaître la paix. Il se dit être incapable de rendre les autres heureux, il préfère se retirer, il préfère se donner à l'épuisement.

Combien d'hommes s'épuisent à regarder la télévision! Combien d'hommes s'épuisent dans les sports! Combien d'hommes s'épuisent dans le travail! Combien d'hommes s'épuisent dans son silence! C'est tellement lourd qu'il ne peut plus vivre dans ce qu'il est. Il devient violent, il lève la main, il domine, il a le pouvoir et ce pouvoir le gruge. L'imagination le tue, car ce qu'il est et ce qu'elle est, c'est un enfant de Dieu fait pour la paix, fait pour son intérieur. Tout cela est venu par les tentateurs, tout cela est venu par tout ce qu'il y a eu à l'extérieur.

Dieu nous demande de refuser que notre pensée soit une pensée imaginaire, car c'est notre pensée qui a été empoisonnée par le mal, c'est notre pensée qui est impure. Lorsque nous, nous réalisons que nous ne sommes pas présents en Dieu, nous devons dire : "Tout ce qui n'est pas de la Divine Volonté, sors de ma pensée." Nous devons le faire. "Dieu, arrache le mal, irradie de ton Feu d'amour toute impureté dans ma pensée." Voilà ce que nous devons faire. Nous, maintenant, n'avons plus le droit de vivre dans l'imaginaire, dans le mensonge, dans le vol, dans l'hypocrisie, dans tout ce qui est le contraire de la grâce. Cessons de nous faire plonger dans le mal pour en ressortir impurs.

Dieu se donne. Il nous donne la grâce. Il plonge la grâce dans sa propre bonté, lui-même, son amour est là, il se plonge et il nous nourrit. Et nous ne pouvons être dans la grâce que si nous sommes présents. Mais si nous ne sommes pas présents dans le Présent, un gros P, qui est Dieu, eh bien, nous sommes présents en nous-mêmes, seuls avec nous-mêmes avec nos pensées imaginaires. Nous devons refuser d'être entre les mains des tentateurs parce que c'est Dieu qui vient de nous le dire.

La puce, la marque de la Bête, il nous la fait goûter. Avant de nous la faire ressentir en notre chair, il est venu nous séduire, nous tenter, nous manipuler, nous montrer que nous sommes faibles et que nous avons besoin de l'extérieur pour devenir des enfants forts, pour devenir des êtres bons, pour devenir des êtres qui aident les autres, pour devenir des êtres qui partagent, pour devenir des êtres qui veulent être ensemble pour s'amuser, pour partager, pour chanter, pour danser. Oui, il nous a fait goûter à cela, mais pas pour le bien, pas pour le bien.

Voilà le plan de Satan pour nous amener là où nous sommes rendus. Nous nous sommes laissé séduire par le matériel. Il va se servir de ce qu'il nous a fait connaître contre nous. Nous aimons le matériel, eh bien, il va se servir de ça. Nous avons connu ce qu'était le confort des sièges bien mous, confortables, de belles couleurs, qui durent longtemps, qui sont à notre service, qu'on peut s'offrir, que s'ils sont démodés, déchirés, ça ne se présente pas à notre voisin. Il va se servir de cela. On veut être comme les autres, on veut suivre la masse. Cela, il va s'en servir et ce n'est pas seulement pour un fauteuil, c'est plus que cela. Mais en ce moment, nous sommes assis sur des chaises assez dures, d'autres assez confortables. Alors, on va se lever debout. Merci, Seigneur.