Rencontre de l'agir de Dieu à Chapais, Québec,

son instrument, la Fille du Oui à Jésus.

 

2004-10-14 - Soir

 

La Fille du Oui à Jésus en le Saint-Esprit : Chacun de nous, Dieu nous choisit tels que nous sommes; Dieu nous apprend à avancer, Dieu nous apprend à aimer notre prochain avec ce que nous sommes, avec nos difficultés intérieures.

Il y en a quelques-uns qui me connaissent; pour d'autres, c'est la première fois. Ma vie a beaucoup changé depuis 2001, je vous assure; j'ai l'impression d'avoir été déracinée pour être plantée là où Dieu veut que je sois.

On ne choisit pas notre place, pas quand Dieu nous veut.

Toute notre vie, on a pensé qu'on était à la place qu'on aurait dû être; toute notre vie, on s'est dit : "C'est ici que je veux vivre ma vie et c'est comme ça que je veux la vivre," mais Dieu choisit autrement.

Dieu dit : «Fais ce que je te demande, abandonne-toi parce que je veux que mes enfants écoutent ce que j'ai à leur dire».

Dieu parle dans les cœurs, il parle à chacun de nous, Dieu.

Dieu n'a jamais cessé de nous parler, mais on n'a vraiment jamais pris le temps de l'écouter pour découvrir ce qu'il attend de nous; on était beaucoup trop étourdis dans notre vie pour s'arrêter d'ailleurs, et on était sûrs qu'on était à la bonne place.

Alors Dieu attend le moment où on peut lui dire oui et, lorsqu'il est prononcé ce oui, là Dieu nous fait voir et nous fait entendre des choses qu'on n'est pas habitués de voir et entendre parce que la vie intérieure ne nous est pas connue.

La vie extérieure, c'est ce qui nous a attirés dès que nous sommes venus en ce monde, parce que c'est ce qu'on nous a montré.

Notre mère nous a pris dans ses bras, notre père nous a aimés, oh! avec ce qu'ils étaient, mais ils nous ont aimés, et nous avons aimé nos frères et nos sœurs et nous avons cru que c'était là notre place: avec eux sur la terre.

On nous a parlé étant jeunes qu'on devait faire de bonnes actions afin d'aller au Ciel; on nous a montré comment prier, on nous a amenés à la messe le dimanche; on a suivi le jeûne le Vendredi Saint, et même les vendredis; c'était dans une époque où l'Église nous demandait de ne pas manger (dans) les trois heures avant d'aller communier : tout ça, on connaissait ça, alors on a cru que tout était extérieur.

On a bien vu qu'il y avait beaucoup de blessures autour de nous, qu'on ne faisait pas toujours ce qui nous plaisait, mais c'est ce qu'on connaissait.

On a voulu bien faire mais, avec le temps, on a oublié de bien faire, on a fait notre possible.

Alors Jésus, lui, veut nous arrêter, prendre quelques instants de notre vie extérieure pour nous faire entrer à l'intérieur de nous, là où est notre place, là où est vraiment la vie.

C'est qu'il va nous faire découvrir : que nous sommes ici sur la terre pour connaître le bonheur, un bonheur qui vient de Dieu, pas un bonheur qui vient de nous-mêmes.

Mais il est difficile de tout comprendre avec ce que nous sommes, avec nos blessures intérieures; nous connaissons nos blessures extérieures, nous n'arrêtons pas d'en parler d'ailleurs; nous connaissons celles de notre voisin : ces blessures, on en parle (beaucoup), parce que les blessures du voisin quelquefois nous dérangent, on a assez de subir nos blessures, qu'on se dit, sans subir les blessures de l'autre.

Comment vivre avec ce qui nous blesse et vivre aussi avec les blessures des autres?

Voilà pourquoi, quelquefois, nous avons un caractère taciturne, impatient, un caractère qui est porté à se replier sur lui-même pour ne pas regarder le voisin, pour ne pas comprendre le voisin, parce que les blessures nous apparaissent trop grandes.

Ce que nous voyons en notre voisin, bien souvent ce sont des blessures à nous qui sortent (et) que nous avons de la difficulté à endurer; alors lorsqu'on les voit chez notre voisin, là ça éclate, là on n'en veut pas de ces blessures, alors on repousse ça très loin : cela veut dire qu'on repousse nos blessures à l'intérieur de nous profondément pour ne pas y penser, pour ne pas les analyser, et on continue notre petit bout de chemin.

Sur la terre, on identifie notre vie avec ce que nous voyons à l'extérieur alors que notre vie est à l'intérieur.

Notre vie, c'est celle que Dieu nous a donnée à l'intérieur de nous.

Nous avons reçu en premier une âme, cette âme connaît Dieu puisqu'elle se nourrit de ses grâces, puisqu'elle a besoin de l'amour de son Dieu.

Quand l'âme reçoit de son Dieu sa nourriture, nous (sommes dans) notre paix, nous (sommes) plus patients parce que notre vie commence de l'intérieur, et pas de l'extérieur.

Depuis notre jeunesse, nous n'avons par appris à aller puiser à l'intérieur de nous la paix nécessaire pour pouvoir vivre notre vie à l'extérieur de nous.

Nous avons attendu si longtemps pour entendre des paroles qui nourrissent notre intérieur et qui se font sentir à l'extérieur de nous.

C'est tout simplement parce que Dieu enveloppe notre être de sa puissance d'amour; le Saint-Esprit en ce moment même réunit tous nos cœurs afin qu'on puisse faire un seul cœur : le cœur de l'Église.

Jésus les fait battre en ce moment même en son Cœur afin de nourrir nos blessures, afin de nous faire comprendre que nous avons fait notre chemin souvent sans lui, sans ses grâces.

Ces moments que nous vivons ensemble, c'est un moment que nous vivons dans l'Église, à l'intérieur même de l'Église.

Lorsque des paroles viennent par la puissance du Saint-Esprit, cela ne vient pas de l'humain, cela vient de Dieu; et nous savons qu'en ce moment Dieu fait des grandes choses pour nous : il fait battre notre cœur à l'unisson, nous aimons être ensemble.

Pourquoi se fait-il qu'en ce moment nous nous sommes arrêtés et que nous trouvons bon d'être là ensemble? C'est parce que Dieu le fait pour nous, ce n'est pas nous qui le faisons, c'est Dieu.

Nous ne cherchons pas à comprendre, mais à cueillir; nous ne cherchons pas à diriger, mais à se laisser vivre; nous ne cherchons pas à faire de notre vie notre volonté; nous laissons en ce moment même une partie de notre temps à Dieu pour écouter ce qu'il a à nous dire.

Dieu est la Toute-Puissance; Dieu est un tout et nous, nous sommes un rien.

Nous sommes rien, mais parce que Dieu nous prend, nous devenons un tout dans son Tout : nous sommes membres de l'Église et pourtant nous ne nous conduisons pas comme tel; nous ne nous identifions pas comme faisant partie de l'Église de Dieu.

Nous nous chamaillons à l'extérieur, nous nous divisons à l'extérieur; nous divisons le Corps de Dieu lorsque nous ne nous accordons pas ensemble : nous montrons à la Face de Dieu que ses propres membres ne sont pas en accord les uns les autres.

Essayez, vous, de prendre une partie de vous et de la mettre contre une autre partie : cela devient quasiment impossible.

Pouvez-vous (commander) à votre jambe droite de tourner vers l'extérieur, et votre jambe gauche de ne pas tourner, et aller en avant? Essayez de faire cela, c'est impossible.

Alors, c'est ce que nous faisons pourtant dans l'Église : nous ne marchons pas ensemble, nous nous blessons les uns les autres et nous voulons vivre heureux en l'Église; si nous sommes ainsi, c'est parce que nous voulons faire notre volonté, nous ne voulons pas écouter la Tête.

La Tête de l'Église, c'est Jésus, c'est lui qui nourrit le Corps; lorsque nous allons à la messe le dimanche recevoir son Corps et son Sang, Jésus nous nourrit de sa propre Chair, Jésus laisse couler son Sang en nous afin que nous soyons dans ses grâces d'amour, mais à cause de ce que nous sommes à l'extérieur, nous ne profitons pas de ses grâces; nous faisons souffrir les membres, non seulement nous-mêmes, mais ceux qui sont avec nous en l'Église.

Oh! nous ne le voyons pas d’ailleurs, nous ne voulons pas aussi l'entendre.

Mais comment se fait-il qu'autour il y a tant de souffrances? Comment se fait-il qu'il y ait tant de guerres, de maladies, de suicides, d'avortements, d'homosexualité? N'est-ce pas parce que nous-mêmes nous souffrons que nous ne nous laissons pas nourrir de l'amour, de l'amour véritable, celui qui est en nous, celui qui nourrit notre intérieur?

Si nous ne profitons pas des grâces de Dieu, nous ne pourrons jamais être heureux en vivant sur la terre, parce que Dieu ne peut nous forcer à vivre de ses grâces.

Dieu ne cesse de se donner, mais il ne peut pas nous forcer : nous sommes libres.

Adam et Ève ont vécu dans le paradis terrestre et ils ont été libres; c'est eux-mêmes qui ont choisi de désobéir à Dieu, Dieu ne les a pas forcés.

C'est eux-mêmes qui ont quitté la Volonté de Dieu, l'amour de Dieu, une Volonté qui n'apportait que le bonheur, qui faisait tout pour qu'ils soient heureux; l'intérieur était en harmonie avec l'extérieur : tout n'était qu'harmonie.

C'est eux qui ont choisi de quitter cela, ils sont entrés dans leur propre volonté; Dieu a vu tout cela, mais il ne pouvait pas les empêcher parce que Dieu lui-même est un Dieu rempli d'amour.

Il est l'Amour, il est Essence même de l'amour et l'amour donne; l'amour, ça respecte; l'amour, c'est gratuit; l'amour, c'est libre; l'amour, ça partage; l'amour ne force pas : voilà pourquoi Dieu attend de chacun de nous un oui à son amour, il nous veut libres.

Nous sommes libres, nous, d'aller à la messe le dimanche; nous sommes libres, nous, de dire la prière avant de se coucher le soir; nous sommes libres le matin, au premier réveil, de donner notre vie à Jésus; nous sommes libres d'aider notre prochain; mous sommes libres de faire de bonnes actions, mais aussi nous sommes libres aussi de refuser à Dieu ce qu'il attend de nous : notre vie.

Dieu ne nous obligera pas à vivre en son Église en êtres d'amour, mais Dieu va tout faire pour nous amener à lui.

Dieu envoie des enfants qui sont comme tous les autres.

Dieu prend (aussi) les enfants ignorants afin qu'ils puissent être abandon, afin qu'ils puissent êtres oubliés d'eux-mêmes, afin qu'ils puissent être tout pour Lui, sans rien garder pour eux-mêmes.

C'est Jésus qui fait cela parce que Jésus connaît l'enfant tout abandonné qui veut se donner pour son prochain, parce que c'est lui-même qui l'a alimenté avec ses grâces d'amour.

Il a suffi d'un oui, il a suffi d'un autre oui qui s'est répété et un autre et un autre : Jésus transformait.

Sans savoir que l'être choisi se laissait transformer, et plus il se laissait transformer, et plus il faisait la Volonté de Dieu à un tel point qu'il ne vivait que pour Dieu, que pour son prochain, en laissant derrière lui son passé, en renonçant à sa vie avec les autres, en renonçant à tout ce qui l'attirait parce que, tranquillement avec ses oui, Jésus apprenait à cet être à se détacher.

Cela devenait facile, cela devenait comme quelque chose de naturel; sans comprendre, cet être devenait tout abandonné entre les mains de Dieu, et Dieu comblait cet être de ses grâces.

Cet être trouvait une paix qu'il n'avait jamais trouvé, trouvait de l'amour qu'il n'avait jamais ressenti; il regardait son prochain comme il n'avait jamais regardé son prochain et découvrait la vie intérieure, une vie qui est prête à tout pour Dieu, parce que Dieu est tout et qu'il sait que Dieu veut tout pour ceux qu'il aime : c'est chacun de nous ça.

Dieu connaît chacun de nous, Dieu a fait naître en nous un oui à l'Amour.

Ce oui qui nous habitait était enfoui au plus profond de nous-mêmes à cause de ce que nous vivions à l'extérieur et Dieu, tranquillement, a fait naître ce oui à la surface.

Aujourd'hui, nous voulons voir, nous voulons entendre ce qui se passe à l'intérieur de nous; nous voulons connaître la paix, l'harmonie.

Nous regardons ce monde et nous comprenons que nous ne pouvons plus, avec ce que nous sommes à l'extérieur, changer ce monde.

Nous comprenons que ce n'est pas avec les pancartes que nous allons arrêter les avortements; nous comprenons cela maintenant parce que c'est trop grand ce qui se passe : le désastre est si grand que cela est irréversible!

Nous entendons des guerres et nous, qu'est-ce que l'on peut faire sinon prier, donner tout à Dieu? C'est tout ce qu’il nous reste, c'est notre seule espérance, c'est notre seule espérance de sauver les jeunes, de les amener vers un monde d'amour.

Ce oui qui est en nous commence à se faire entendre très fort.

Jésus met ce besoin en nous de nous donner pour nos frères et nos sœurs, de prier pour nos frères et nos sœurs, parce que nous voulons que nos enfants connaissent le bonheur puisque nous, nous ne l'avons pas connu.

Nous sommes avancés en âge, mais comment se fait-il qu'on n'est pas découragé? On veut connaître nous aussi une petite partie de ce bonheur et, si Dieu le veut, on veut en connaître une grande partie de ce bonheur, mais au plus profond de nous, il y a quelque chose qui est plus fort encore : c'est qu'on veut que nos enfants connaissent ce bonheur.

On veut qu'ils vivent dans ce bonheur parce qu'on a l'impression que leur souffrance est si grande, plus grande que la nôtre parce que nous, nous avons connu ce qu'était faire notre signe de la croix, parce que nous, nous avons connu ce qu'était de dire le chapelet, parce que nous, nous avons connu des saintes (comme) sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, nous avons entendu parler de Fatima, de Lourdes, nous avons entendu parler de saints mais nos enfants, eux, n'ont pas entendu parler, pourquoi? Parce qu'ils ne veulent plus en entendre parler.

La télévision a pris trop de place dans leur vie, la musique a rempli leur tête, parce qu'ils ont reconnu qu'il fallait qu'ils trouvent un bonheur.

On n'a pas su leur donner le bonheur, alors ils ont tourné leur regard vers ces musiques; ils ont tourné leur regard vers la télévision qui les fait rire, qui les fait danser, qui leur montre un monde ‘imaginaire’ qui n'existe pas.

Nous, nous savons maintenant qu'il est faux; que tout ce qu'on nous montre à la télévision n'est pas vrai, n'est pas le bonheur que nous voulons atteindre mais, eux, ils ne le savent pas encore.

Il faut se souvenir que lorsque nous étions jeunes, on voulait trouver le bonheur, le chevalier avec son armure, la femme idéale avec sa beauté, on était rempli d'espérance.

L'homme voulait tout donner à sa femme, tout lui offrir : la lune; et la femme, elle attendait la lune de son chevalier.

Mais nous sommes bien vite tombés en bas du cheval avec notre chevalier, et l'homme s'est vite aperçu que la femme idéale n'existait pas, parce que tout cela venait de notre imagination.

Nous avons cherché le bonheur, et comme il n'était pas devant nous, on l'a inventé, on l'a fait à notre mesure.

Aujourd'hui, les jeunes, c'est facile, ils le voient devant leurs yeux : on les fait rêver, et lorsque avec les années ils s'aperçoivent que le monde est triste, dépressif, menteur, hypocrite, alors ils cherchent à rentrer en eux pour oublier tout cela avec de la drogue et ils sont malheureux, très malheureux.

Il y en a qui vont jusqu'au suicide parce qu'ils sont malheureux; ils ont un mal d'amour, un mal d'amour si profond qu'aucun être humain ne peut les guérir; on aurait beau leur parler, il y en a qui sont incurables, ils vont jusqu'à la mort.

Ils n'ont pas appris, eux, qu'il y avait la prière; ils n'ont pas appris qu'il fallait ouvrir la Bible pour aller chercher des consolations, des grâces; ils n'ont pas appris qu'en allant à la confesse cela libère; ils n'ont pas appris qu'en allant recevoir Jésus, ils recevaient des forces.

Aujourd'hui, nous, les parents, les grands parents, nous les regardons et nous les aimons de toutes nos forces et nous pleurons sur eux parce qu'on veut le bonheur pour eux, on veut les protéger, mais comment se fait-il que nos paroles ne les atteignent plus? Comment se fait-il que nos attentions ne les attirent plus? C'est parce que c'est nous-mêmes qui portons tant de souffrances, parce que c'est nous-mêmes qui ne savons plus utiliser des mots d'amour qui sortent de notre intérieur.

Nous utilisons des mots de notre quotidien, nous faisons des gestes que nous connaissons : ces gestes ne sont pas nourris de l'amour de Dieu.

Nous ne pouvons pas leur donner ce que Dieu donne.

Voilà pourquoi Dieu dit : «Je veux vous attirer à moi en vous faisant entrer en vous, je veux vous apprendre tranquillement à prendre des moments de silence et à venir me parler, me parler comme en ce moment je vous parle.

Si cet instrument entend ma voix par la puissance du Saint-Esprit, si cet instrument répète les mots que je dis en chacun de vous, c'est que je sais vous parler et je sais aussi vous écouter.

Prenez le temps de vous arrêter, prenez le temps d'entrer en vous et de me parler avec des mots que vous connaissez.

Je ne veux pas que vous me parliez comme des saints avec des louanges, soyez ce que vous êtes et utilisez vos mots. Je vous montre que Dieu est amour.»

Il prend un instrument qui n'a aucune instruction, qui avait de la difficulté à lire un simple livre, encore beaucoup moins l'Évangile.

Les théologiens ont un langage connu d'eux, étudié d'eux-mêmes mais, pour la plupart, Dieu parle en chacun des cœurs avec simplicité, Dieu nous aime.

Il faut comprendre le langage de l'amour, le langage de l'amour est simple, il n'est pas compliqué; il faut s'arrêter et aller vers Dieu, il va tranquillement nous montrer qui nous sommes en nous et ce que nous allons dire va devenir beaucoup plus mielleux, douceur, patience, tolérance, justice.

C'est comme ça qu'ils veulent nous entendre et c'est comme ça que nous, nous voulons nous entendre.

C'est en  premier nous-mêmes que nous avons besoin d'être ce que Dieu veut que nous soyons et après, nous allons pouvoir aider nos enfants, nos petits-enfants, notre mari, notre épouse.

Nous n'essaierons pas avec notre vie extérieure de les changer, Dieu ne nous a pas changés; Dieu nous a pris tels que nous sommes et c'est avec tels que nous sommes que Jésus nous a attirés à lui.

Aujourd'hui, nous avons dit oui à l'Amour afin d'être tout à son écoute; on ne savait même pas ce qu'il était pour dire ce soir, ni son instrument que je suis; tout ce qu'on voulait, c'est être là et c'est lui qui s'est chargé d'attirer notre regard à l'intérieur de nous, notre écoute à l'intérieur de nous, pour qu'on puisse comprendre des mots qui viennent de nous-mêmes.

Chacun de nous, nous sommes ici tous ensemble avec ce qu'on est à l'intérieur de nous pour donner.

Jésus est venu sur la terre pour donner, il nous a donné sa Vie et Jésus veut qu'on se donne.

Jésus veut nourrir notre don, le don de notre vie, mais il est vide ce don.

Nous sommes vides à l'intérieur de nous, nous sommes comme des vases qu'on n'a pas laissés entre les mains de Dieu pour qu'il puisse le remplir de mots d'amour, de sentiments d'amour; alors, lorsque nous parlons à nos enfants, ce qu'ils entendent, c'est une résonance : ce sont des mots qui se répètent et qui se répètent, qui sont vides de sens, qui ne leur donnent rien.

Nous ne pouvons pas leur donner ce don qui est en nous puisqu'il est vide et ils le ressentent, alors ils détournent leurs regards.

Dieu veut nous remplir de ses grâces; Dieu nous aime, il ne cesse de se donner sur tous les autels du monde; il prend nos vies, il prend la vie de nos enfants et il l'offre à son Père sans cesse : Jésus renouvelle sa Passion pour nous à chaque instant.

Nous avons été, tous, dans sa Passion.

Tous nos péchés, Jésus les a portés et il les a amenés à la mort, et ce geste reste et restera pour l'éternité, mais nous, nous devons aussi suivre la Passion.

On nous a parlé de notre croix : nous devons aussi porter notre croix; nous devons aussi suivre le chemin de Dieu; nous devons nous laisser guider par Dieu et c'est lui qui a fait ces pas là avant nous; nous devons suivre la Lumière, parce que c'est Jésus la Lumière; nous devons lui donner nos souffrances, parce que c'est Jésus qui a porté nos souffrances; nous devons croire en lui, parce que Jésus est Dieu et que Jésus est venu sur la terre pour nous parler de nous-mêmes; l'Évangile est rempli de nous-mêmes : chaque mot a été pour nous.

Le Saint-Esprit a enveloppé les apôtres et les apôtres, par l'inspiration du Saint-Esprit, ont parlé; ils ont écrit la vie en Jésus et nous étions en Jésus.

Chaque mot est vivant dans l'Évangile, il rappelle nos vies; c'est chacun de nous, qu'on soit de 100 ans après la venue de Jésus, que nous soyons 2004 ans après la venue de Jésus, cela ne compte pas pour Jésus, parce que Jésus a porté toutes nos vies, il est la Vie.

Chaque instant, Jésus a vécu nos vies, chaque instant Jésus a souffert pour nous; il n'a pas attendu que nous venions au monde pour souffrir pour nous, pour porter nos péchés, il les portait avant, mais (aujourd’hui) il nous donne des grâces.

Les apôtres ont bâti l'Église avec souffrances, nos arrières, arrières, arrière-grands-parents ont été les bâtisseurs de l'Église : ils ont connu des souffrances et ces souffrances nous ont gagné des grâces, et ces grâces nous ont amenés là où nous sommes.

Jésus ne nous a jamais laissés, il a nourri nos parents pour nous et nous, il nous nourrit pour nos enfants, pour nos frères et nos sœurs; pas un seul instant Jésus ne cesse de laisser couler son Précieux Sang dans ses membres afin de purifier qui nous sommes.

Il faut avancer dans la foi, dans l'amour; il faut ouvrir nos yeux avec les grâces de Dieu; il faut accepter d'entendre l'Amour nous parler et, tranquillement, nous ferons ce que Dieu attend de nous.

Nous serons des enfants de sa Volonté, pas de la volonté humaine, celle qui nous a attiré le péché, mais celle qui était dans Adam et Ève avant le péché.

Cette vie-là, elle est pour nous, nous y avons droit parce que Jésus l'a gagnée de son Sang.

Nous n'avons aucun mérite, nous avons ce mérite par Jésus; nous devons en être reconnaissants et nous devons l'accepter.

Jésus, il dit : «Mes enfants, soyez dans ce mouvement d'amour, regardez ce que je fais pour vous, regardez ce langage, c'est un signe du Ciel : sachez lire, sachez comprendre l'Évangile.»

Oui, il est vrai ce que Dieu dit pour nous puisque c'est notre vie; si nous refusons de croire, alors nous refusons de croire en notre propre vie, nous refusons de croire que nous méritons ces grâces qui nous viennent du Ciel.

Croyez-vous que le Saint-Esprit a perdu ses pouvoirs? Croyez-vous que le Saint-Esprit a tout donné aux apôtres et n'a pas pu tout nous donner à nous? Le Saint-Esprit est avec nous à tous les jours, puisque nous sommes venus sur la terre avec des dons d'amour, puisque nous sommes venus sur la terre avec ce que nous sommes.

Nous venons de Dieu et la puissance de Dieu est l'amour, le Saint-Esprit est l'Amour.

Dieu le Père a mis en nous son souffle d'amour; il est entré par les narines d'Adam et ce souffle ne s'est pas retiré de lui, c'est la Divine Volonté qui s'est retiré d'Adam, mais pas la vie, la vie est en nous.

Jésus est en nous et, nous, nous laissons nourrir notre vie de la Vie de Jésus, voilà ce que nous sommes : des enfants appelés à redevenir (comme) nous aurions dû être avant le péché : des enfants purs, des enfants de vérité, des enfants de lumière, des enfants de justice, des enfants de Dieu, des enfants d'amour.

C'est ce que nous sommes, mais si nous écoutons cela et que nous ne croyons pas à ce que nous entendons, alors nous sommes perdus, nous allons nous éteindre.

Parce que Dieu est tout pour nous et que nous, nous refusons d'être ce rien en son tout, nous acceptons d'être ce rien sans nourriture : si nous refusons la nourriture qui nous vient du Ciel, nous allons nous laisser disparaître.

Dieu veut pour chacun de nous que nous faisions un pas de plus.

Nous recevons Jésus à l'Eucharistie, mais nous devons aussi comprendre que nous ne sommes pas seuls à l'intérieur de nous : il y a tous les enfants qui ne croient pas, qui ne vont plus à l'église, qui blasphèment, qui nient leur baptême, qui sont dans des sectes, qui se disent athées; ils sont en nous et c'est pour eux que Dieu parle, oh! c'est pour nous aussi, il veut nous remettre sur le droit chemin, le chemin de l'Évangile, il veut que nous devenions des êtres d'amour pour que nous puissions évangéliser nos propres enfants, nos frères et nos sœurs, mais pas avec nos mots à nous, pas avec nos gestes, car cela nous a prouvé que nous avons échoué.

Dieu avait tout mis cela en chacun de nous, mais nous avons tellement tourné notre regard vers ce monde que ce monde est devenu pour nous un dieu.

Dieu veut que nous soyons vrais avec nous-mêmes, Dieu veut que nous arrêtions de nous mentir, de nous tricher, de nous juger les uns les autres.

Nous n'avons pas le droit de nous juger entre nous, il faut laisser cela à Dieu, car Dieu seul sonde les cœurs.

Il connaît notre vie, mais nous devons suivre les pas de Jésus qui nous a dit : «Aimez-vous les uns les autres. Ne faites pas à votre prochain ce que vous ne voulez pas que l'on vous fasse. Aimez le plus petit, prenez soin de la veuve, aidez l'orphelin.»

Ce que nous faisons au plus petit d'entre nous, c'est à Jésus que nous le faisons; même si nous faisons le mal un tout petit peu, c'est à Jésus que nous le faisons ce mal.

Aujourd'hui le mal est si grand, nous écrasons notre prochain pour nous élever afin de démontrer que nous avons raison et eux tort; mais nous le faisons à Jésus, nous écrasons Jésus pour démontrer que c'est nous qui avons raison et pas la Volonté de Dieu.

Jésus fait la Volonté de son Père; si nous ne faisons pas la Volonté de Jésus, nous ne faisons pas la Volonté de son Père, alors nous sommes contre Dieu le Père.

Croyez-vous que cela on pourra se le cacher lorsqu'on sera devant notre vie, devant tout ce que nous avons fait, tout ce que nous avons consenti à regarder et à écouter? Rien ne pourra être caché.

Il est faux de dire que cela est pour plus tard; le plus tard sera un jour devant nous, et le moment est connu de Dieu, de Dieu seul.

Dès notre naissance, nous devons être à l'écoute de Dieu pour être prêts au moment où nous devrons voir notre vie intérieure.

Nous ne devons pas laisser de côté ces paroles qui sont de l'Évangile.

L'Église nous a parlé, toujours, ainsi; l'Église nous a toujours dit d'être toujours prêts pour le moment où nous devrons nous présenter devant Dieu afin d'aller à son Royaume, et cela n'a pas changé; même si, parfois, nous ne l'entendons plus dans nos églises, pratiquement plus, il faut le faire, cela n'a pas changé.

Nous sommes les mêmes : comme nos parents, nos arrière-grands-parents, les saints, les apôtres, les pharisiens, le peuple d'Israël, nous sommes les mêmes enfants, car nous venons tous du même Père, du Père de Jésus; par Jésus, nous sommes devenus tous des frères et des sœurs en son Église.

Il n'y a que par Jésus que nous connaîtrons le bonheur, mais c'est notre choix, à nous : il faut consentir à laisser notre vie à Jésus.

Saint Paul disait ces paroles : "Il faut mourir en le Christ pour vivre", saint Paul disait : "Je ne suis plus, je suis en le Christ" : ces paroles n'ont pas changé, ces paroles sont toujours vraies.

Nous devons renoncer à soi-même et vivre en le Christ, être tout pour le Christ afin de participer à sa gloire.

Jésus m'envoie, moi qui suis comme vous, je n'ai pas à être ici en avant plus que vous; je ne l'ai pas choisi, mais il me demande d'être à son écoute, d'être obéissante.

Il me montre à l'intérieur de moi la souffrance, sa souffrance; il me fait sentir votre souffrance, il me fait voir le péché à l'intérieur de nous et cela me porte à dire toujours oui.

Maman Marie me soutient par ses grâces afin que je sois toujours obéissante et les paroles qui sortent ne sont pas de ma volonté, car ma volonté je lui ai donnée; c'est sa Volonté qui est pour chacun de nous, car Dieu le Père le veut.

Le Fils fait ce que le Père veut et ce n'est pas à moi de choisir les paroles, ce n'est pas à moi d'essayer d'analyser ce qui va se passer, ça ne me regarde pas, mais en tant que membre de l'Église, je me dois d'écouter tout comme vous.

Voilà pourquoi il m'envoie vers le sacrement de la Pénitence, voilà pourquoi il m'envoie vers ses prêtres pour que je reçoive son Corps et son Sang : sans Dieu, je ne peux plus être ce que Dieu attend de moi; il n'y a que Dieu qui puisse me faire faire ce que je fais.

Chaque parole a été pour nous ce soir des paroles d'amour, des paroles de réconfort et de vérité.

Il nous amène vers quelque chose qui nous apparaît être merveilleux, mais en même temps incroyable : il nous parle de la première purification sur la terre, notre purification.

En ce moment, il nous transforme avec ce que nous sommes, nous vivons la purification; viendra après la Grande Purification, et cela se fait par son pouvoir.

C'est lui qui connaît le temps et ce n'est pas nous; nous devons accepter d'avancer comme Dieu le veut, pas comme nous nous le voulons.

Il nous fait comprendre que le temps que nous vivons est le temps de son Père et pas notre temps à nous.

Il nous demande de nous accomplir dans ce temps afin de profiter des grâces, afin d'être transformés par Lui, et cette transformation nous fait sentir notre intérieur : c'est notre purification.

Nous acceptons maintenant d'être un rien pour nos frères et nos sœurs, que pour eux.

Se donner par amour, c'est accepter ce que nous sommes.

Nos douleurs physiques seront pour nous des grâces si nous les acceptons avec amour, avec joie, pour nous et pour notre prochain.

Tranquillement, Dieu va nous montrer qu'il est bon de se donner, de vivre ces moments où notre chair se laisse purifier.

Notre âme reçoit tant de grâces qui la sanctifient, notre âme reconnaît son Époux : elle s'incline, elle l'adore.

Mais notre chair rebelle, notre chair encline au péché est si souffrante à cause de notre volonté humaine, et Jésus tranquillement va purifier notre chair en nous donnant des grâces, en nous faisant avancer vers ce qui s'en vient.

Il y a certains d'entre vous qui ont entendu parler de la Grande Purification, d'un événement qui va arriver.

Certains d'entre vous avez attendu ce moment et combien ont trouvé que cela était long, mais Dieu dit : «C'est commencé. Vous avez vu cela avec votre volonté humaine, mais Dieu, lui, est en train de vous faire sentir que ce n'est pas comme vous croyez que cela va se passer, mais comme Lui le veut.»

Car Dieu le Père connaît ce que nous sommes, il a préparé tout cela depuis tout temps, car Dieu le Père connaît tout, voit tout, il nous a préparé cet instant pour chacun de nous, et lorsque le moment que Lui seul connaît, tous nos frères et nos sœurs du monde entier devront passer par où, nous, nous acceptons de passer en ce moment.

Ce sera fait par la Volonté de Dieu : le Saint-Esprit puissance nous fera entrer en nous, car il a ce pouvoir.

Ce qu'il fait en ce moment avec chacun de nous ce soir : nous faire sentir combien nous sommes unis, nous faire écouter ce qu'il dit en nous, n'est-ce pas la puissance du Saint-Esprit ? Mais plus grande encore lorsque nous serons tous à l'intérieur de nous en un seul instant : chacun devra vivre sa propre purification : c'est le premier jugement sur la terre.

Il ne s'est jamais passé un moment tel que nous allons vivre, cela est unique et cela sera unique : une seule fois, comme il y a eu une seule crucifixion lorsque Jésus était sur la terre.

Nous allons vivre ce moment en nous; chacun devra le vivre individuellement, vos enfants devront le vivre individuellement; les petits enfants, eux, seront dans un sommeil; il y aura pour certains vieillards aussi un sommeil, car cela sera pour eux comme une récompense d'avoir accepté leur purification.

Certains d'entre nous auront totalement achevé leur purification, et lorsqu'ils seront en eux, ils connaîtront une exaltation inimaginable; si on pouvait le ressentir, nous ne pourrions vivre.

Le Saint-Esprit va soutenir.

C'est avec la force de Dieu que nous vivrons cela, d'autres seront quasiment prêts.

Tout cela, Dieu connaît jusqu'où, nous, nous serons rendus dans notre purification, et pour ceux qui n'auront rien fait, ils devront subir à l'intérieur d'eux leur purification, mais Dieu dit : «Mes enfants, parce que vous vous savez, je vous demande de vous donner pour eux afin qu'ils puissent recevoir des grâces, et ces grâces vont les aider à passer ce moment de purification, car grandes seront leurs souffrances.»

Mais tous ceux qui porteront un oui en eux par nos grâces passeront cette purification, et la joie qu'ils ressentiront sera immense car ils verront tout ce que Dieu a fait pour eux, ils verront tout ce que nous, nous avons fait pour eux : la reconnaissance sera si grande, et ils verront combien nous les aimons, ils verront combien Dieu les aime; nous serons pour eux de l'amour, et ils passeront la Grande Purification.

Qui peut nous faire entendre ces paroles? Que Dieu lui-même.

Dieu a tout préparé ce qui vient, il met en nous en ce moment même des grâces de guérison; il dépose son amour en nous pour guérir des blessures, et eux reçoivent en même temps ces grâces afin qu'ils puissent se reconnaître dans leurs faiblesses, mais avec les grâces de Dieu, que de Dieu.

Dieu ne laissera pas ses enfants sans force, Dieu ne laissera pas ses enfants sans ses grâces, Dieu veut tous ses enfants.

Il est vrai que certains ne voudront pas de Dieu, Dieu le dit.

Dieu dit qu'il y en aura qui vont cracher au visage de Jésus, qui vont vouloir lui exprimer sa haine, mais Dieu dit qu'il va endurer tout cela jusqu'à la dernière minute : ça sera notre force.

Dieu dit d'aimer nos frères et nos sœurs, de ne pas chercher à savoir si un tel porte un oui ou si un tel porte un non, car aucun de nous ne sait ce qui se passe à l'intérieur de nos frères et nos sœurs, aucun.

L'amour de Dieu est immuable, l'amour de Dieu est parfait, l'amour de Dieu est pur, l'amour de Dieu est lumière, l'amour de Dieu est infini, et c'est avec cela que Dieu regarde ses enfants à l'intérieur, et nous, nous ne sommes pas cela.

Dieu nous a demandé d'aimer nos ennemis, mais nous, nous devons les aimer avec les grâces de Dieu; Dieu nous demande aussi de les aider à avancer.

Voyez-vous, cela sera une récompense pour nous; même si nous avons consenti à donner notre vie pour ceux qui portent un non en nous, cela nous sera rendu au centuple, car nous aurons consenti à porter la croix de nos frères et de nos sœurs, qui n'en veulent pas, pour soulager les souffrances de Jésus : cela sera pour nous et cela sera pour ceux que nous aimons en nous.

Tout est pour la plus grande gloire de Dieu le Père.

Dieu le Père nous veut ainsi et nous devons être ainsi en acceptant d'être amour : voilà ce que Dieu attend pour nous et c'est avec de l'amour, de la reconnaissance que nous devons dire à Dieu le Père, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit : merci pour tout ce qu'ils nous donnent.

Amen.