Rencontre d’amour avec l’agir de Dieu à Parigné-sur-Braye, France,

par son instrument, la Fille du Oui à Jésus.

 

2008-03-03 - P.M.  Partie 1 

 

La Fille du Oui à Jésus en le Saint-Esprit : … se déverser en nous à chaque mouvement que l’on devait faire : regarder à travers les yeux de Dieu, penser à travers l’Esprit de Dieu, boire les paroles de Dieu, être capables d’être qu’à son écoute afin de pouvoir écouter les autres parce que ceux qui nous écoutent veulent reconnaître l’agir de Dieu à travers ce que nous sommes.

Celui qui rencontre un cœur fermé sera la pierre et lorsqu’on frappe la pierre : on se fait mal, parce qu’une pierre n’apporte pas la douceur. C’est lourd une pierre, c’est dur une pierre, une pierre c’est froid, une pierre, ça peut devenir tellement chaud que cela va nous brûler. Tout cela, nous l’avons fait avec nos propres choix. Personne n’est venu durcir notre cœur, personne n’avait le pouvoir d’entrer à l’intérieur de nous et de durcir notre cœur parce que nous n’avons aucun pouvoir : nous n’avons aucun pouvoir. L’être humain n’a aucun pouvoir, tout ce qui est en lui, c’est oui ou non : c’est ce qui est en lui. C’est avec ça qu’on fait nos choix, c’est avec cela qu’on peut vivre dans ce que nous sommes.

Si les choix que nous prenons, ce sont des choix tournés vers le Seigneur afin que nous puissions recevoir de l’amour, ces choix nous apportent le bonheur, la paix, la joie, l’amour, le partage, la patience. Mais si nos choix ne sont pas tournés vers Dieu, ils sont tournés vers ce monde, et lorsqu’ils sont tournés vers ce monde, là il y a un pouvoir qui dirige nos choix : c’est le pouvoir de Satan.

Dieu est avec nous, il a la toute-puissance. Tout ce qui est bon vient de lui, tout ce qui a de la saveur vient de Dieu. Nous avons tout reçu cela lorsque nous avons été créés. Aujourd’hui, on regarde ce monde et on s’étonne de ne pas trouver ce qui est en nous, parce que ce que nous voyons et qui est bon, c’est que cela est connu de nous, alors c’est en nous : on reconnaît la bonté lorsqu’on a la bonté en nous, on reconnaît la paix lorsqu’on a la paix en nous, on reconnaît le partage lorsque cela est connu de nous.

Nous sommes des mouvements d’amour, nous sommes l’harmonie en Dieu. En dehors de Dieu, nous ne pouvons pas être en harmonie : je ne peux pas être en harmonie avec toi, ni avec toi, parce que je ne me connais pas, parce que je me refuse de l’amour; je suis étrangère à moi-même.

Car je suis en Dieu, je viens de Dieu, je m’accomplis pour Dieu; alors, lorsque je réponds à l’amour que Dieu a mis en moi, je réponds à Dieu. Je passe Dieu avant tout, car cela c’est mon souffle de vie, c’est mon regard. Je ne peux pas faire autrement que d’aimer Celui qui m’a créé, Celui qui me dit que je suis amour. Lorsque je regarde mon doux amour de Dieu, mon éternel Mouvement de vie, je sais que je suis, moi, dans ce mouvement éternel; je sais que moi je suis dans sa Volonté parce que je ne consens plus avec ma volonté, car sa Volonté a pris qui j’étais : ma volonté ouvre par le oui, et sa Volonté me fait connaître mon oui.

Nous sommes un oui d’amour dans le Oui du Fils. Pour aller au Oui du Fils, nous avons été dans le oui de Marie qui a toujours pris soin de notre oui souffrant, inconnu, faible. La Mère de Dieu a toujours pris soin de qui nous sommes parce que nous sommes de Dieu. La Mère du Fils de Dieu est de Dieu, elle est une créature tout comme nous sommes une créature.

Nous sommes faits de la chair de la Chair Éternelle et Marie est faite de la chair de la Chair Éternelle, mais elle est parfaite dans son mouvement. Elle est enfant de la Divine Volonté. Elle n’a jamais interrompu ce mouvement d’amour, elle a toujours été dans son fiat, car son fiat lui était connu. Elle se connaissait, Maman Marie, être amour : elle aimait sa patience, elle aimait sa paix, elle aimait sa tendresse, elle aimait sa force, car elle connaissait que tout était de Dieu. Elle n’était pas orgueilleuse de ce qu’elle était, car elle savait qu’elle était de la grâce de Dieu. Le seul fait de plonger sans cesse dans les mouvements d’amour de Dieu, sans cesse et sans cesse, cela la comblait. Elle louait Dieu pour ce qu’elle était. Elle, la toute petite Marie, se savait être une enfant voulue de Dieu, une enfant qui marchait sous le regard de Dieu. Elle savait qu’elle était cette enfant. Elle n’était pas dans son moi, bien qu’elle savait qu’elle était un être créé parce qu’elle pénétrait le Oui, le Oui inconditionnel de Dieu, Celui qui a voulu de nous.

C’est un oui cela. Nous ne serions pas ici sans le Oui de Dieu. C’est Dieu qui a consenti, à ce qu’il est pour lui, à ce que nous soyons devant lui. Lui, il nous a créés pour lui. Il nous a voulus parce qu’il a voulu mettre son Oui devant lui; il a comme sorti son contenu et il l’a mis devant lui. Nous sommes le Oui de Dieu, nous sommes la chair de la Chair de Dieu le Fils.

Dieu le Fils est en Dieu le Père, Dieu le Père est en Dieu le Fils, Dieu le Fils, Dieu le Père qui est Dieu le Saint-Esprit dans ce mouvement éternel de l’Amour. L’Amour, c’est un oui : je suis, tu es, nous sommes. Ils n’ont pas besoin d’autres que Dieu le Père, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit, puisqu’ils ne forment qu’un Dieu, un seul Dieu, un Dieu qui se nourrit de ce qu’il est : Essence d’amour.

Nous venons de l’Essence même de l’amour de Dieu. Nous sommes le oui de Dieu : je me vois, je me sers. Oui, lorsque nous regardons Dieu, eh bien : Dieu se regarde et il s’aime; lorsque nous contemplons Dieu : Dieu regarde qui il est et il s’aime; lorsque nous adorons Dieu : Dieu voit son adoration et il aime, il aime qui il est.

Nous sommes dans ce mouvement d’amour : Dieu nous donne et nous, nous recevons et nous lui donnons, nous lui donnons ce que lui veut de son oui. Croyez-vous qu’il aurait eu besoin que quelqu’un l’adore pour qu’il soit Dieu? Non, il n’avait besoin de personne, mais il voulait que son mouvement soit un mouvement d’amour qui sort de lui pour revenir toujours à lui, qui sort de lui pour venir tout le temps se plonger là dans son éternel mouvement d’amour. Ce qui sort de Dieu revient toujours vers Dieu, il ne peut faire autrement, car le mouvement est lui-même. Alors, tout mouvement est de Dieu.

Nous sommes mouvement, nous sommes de Dieu, nous nous laissons dans ce mouvement et là, Dieu comble.

Si nous sommes ici à écouter sa Volonté, c’est parce que nous avons besoin d’apprendre : nous avons besoin d’apprendre que nous avons choisi d’interrompre ce mouvement, et Dieu, lui, dans son oui d’amour, a toujours nourri son oui avec l’amour. Sans l’amour de Dieu, nous ne serions plus ici. Il nous a toujours maintenus dans le mouvement de la vie, continuellement, afin qu’un jour on puisse reconnaître que nous sommes de lui, pour lui, et qu’il a toujours été avec nous.

Dieu veut qu’on reconnaisse que nous avons été contre lui. Lorsqu’on reconnaît que nous avons été contre lui, là on peut regarder ce que nous avons choisi, ce que nous avons vécu : les conséquences de nos choix face aux manques d’amour, face à la désobéissance, face à l’orgueil, à la tromperie.

Dieu met devant nous qui nous sommes. Si nous écoutons en ce moment même ces paroles, c’est que nous nous écoutons, nous écoutons ce qu’il y a dans notre cœur afin que notre cœur de pierre soit un cœur de chair, afin que notre cœur qui commence à être de chair puisse goûter à l’amour de se donner pour les uns et pour les autres, pour tous les enfants du monde, car nous sommes frères et sœurs. Nous devons nous aimer, nous devons répondre à l’appel de Maman Marie : «Aimez-vous les uns les autres comme mon Fils vous a aimés, comme mon Fils vous aime et comme mon Fils veut toujours vous aimer. Soyez fidèles à ce que vous êtes en ce moment en train de vivre».

Nous avons plongé dans un mouvement d’appel, car il y a un grand rassemblement qui se fait à la surface de la terre, mais non pas à la vie de ce monde. Ce monde ne peut pas voir ce que Dieu est, en ce moment même, en train de faire. Tout se passe à l’intérieur de nous. L’appel est lancé, et l’appel est pour nous, pour les choisis, pour les élus, afin d’être ce monde d’amour où le mal n’aura plus sa place, où la chair sera dans son mouvement : la Divine Volonté.

Notre chair a quitté ce à quoi elle devait connaître : la Divine Volonté. Maintenant, le Christ, le Purificateur, notre Sauveur, le Fils de Dieu fait Homme, nous ramène à la maison, là où nous avons quitté : nous avons quitté notre intérieur, nous avons quitté l’appel de Dieu, nous avons quitté le regard de Dieu, nous avons quitté les paroles de Dieu, l’agir de Dieu, le Cœur de l’Amour, le Cœur de Dieu. Pour que notre chair se reconnaisse être dans sa demeure, il faut que notre cœur disparaisse complètement dans le Cœur du Christ. Pour disparaître complètement dans le Cœur du Christ, il faut déposer notre cœur dans les mains de Marie afin qu’elle puisse l’amener au Cœur du Fils pour que tout s’accomplisse.

Tout est accompli, mais nous, nous ne nous sommes pas accomplis, pas encore. Tranquillement, cela se fait par des tout petits de ce monde. Il faut qu’il y ait des petits en ce monde, car seuls les petits ne veulent plus de ce monde; seuls les petits voient ce que ce monde a fait d'eux; seuls les petits peuvent comprendre que ce monde n’a pas été pour eux; seuls les petits peuvent écouter leur Dieu qui leur dit : «Dieu n’a pas à vivre avec ta volonté humaine. Ta volonté humaine t’a amené là où toi tu ne voulais pas aller. Ta volonté humaine t’a fait vivre dans tes souffrances. Ta volonté humaine t’a amené à te détruire, à empoisonner ton âme». Seuls les petits, en ces temps, peuvent comprendre ces paroles parce que nous avons goûté à la souffrance, non pas seulement à notre souffrance, mais nous avons goûté à la souffrance de tous nos frères et nos sœurs du monde entier.

Nous avons voulu suivre les pas de la Vierge Marie qui nous ont conduits sur les pas du Christ. Il a fallu que nous recevions beaucoup de grâces d’humilité, d’obéissance, pour être dans les pas de la Lumière. Si, aujourd’hui, on peut se dire par la Volonté de Dieu : être des enfants de lumière, nous le devons à Marie, nous le devons à son fiat qui a maintenu nos oui pour qu’on puisse être devant ce que nous sommes.

L’appel de Dieu est pour tous les enfants du monde et c’est avec les tout petits qu’il va aller chercher tous ceux qui sont inscrits dans le Livre de la Vie. Tous ceux qui sont inscrits dans le Livre de la Vie portent un oui en eux. Ils sont prêts à le prononcer maintenant, mais Dieu donne encore un temps pour qu’ils soient dans la force de Dieu pour qu’ils puissent vivre leur purification avec les grâces que nous, les petits, avons consenti, par notre oui, à faire de nous des instruments entre les mains de Jésus pour qu’ils soient dans la grâce pour ces temps. Ils ont besoin de nous et Dieu nous le fait connaître, Dieu nous le fait sentir dans notre chair.

Regardons nos enfants, regardons nos petits-enfants, regardons notre époux ou notre épouse qui ne veulent pas tourner leur regard vers Dieu, qui ne veulent pas entendre Dieu, qui ne veulent pas être à l’écoute de l’appel de Dieu, alors qu’ils ont un oui en eux : nous souffrons! Cela nous fait tellement mal que notre cœur est serré.

Lorsque nous entendons parler d’espérance, là notre cœur commence à vibrer sous le rythme du Cœur de Marie. C’est elle qui nous maintient toujours dans son Cœur, afin qu’on ne se décourage pas devant cette grande souffrance qui est dans notre vie, afin qu’on puisse continuer à être les petits entre les mains de la Divine Volonté, afin que nous puissions nous conduire comme des enfants de Dieu, pas comme des enfants de souffrance, des enfants de peur, des enfants inquiets pour demain.

Nous devons toujours nous maintenir dans le Cœur de Marie tant qu’il y aura des souffrances autour de nous, tant que notre cœur ne sera pas disparu complètement dans le Cœur de Jésus. Là il y aura de l’amour pour nous, un amour tellement vrai, un amour tellement puissant que même s’il y a des paroles qui viennent à nous et qui sont décourageantes, ça n’entrera même pas en nous parce que nous aurons appris à donner ces paroles à Jésus, nous aurons appris à donner cause, choix et conséquences à Celui qui a tout pris. Car c’est lui qui a pris toute cause : le péché, c’est lui qui a amené à la mort tous les péchés. Il a consenti à ressentir tous nos mauvais choix, il a consenti à être dans la douleur du péché.

Lorsque nous acceptons d’entrer dans le péché, nous sommes pécheurs; nous ne sommes pas le péché, nous sommes le pécheur, nous sommes les mauvais choix. Jésus a consenti à être le pécheur, il a consenti à vivre nos conséquences et cela a meurtri sa chair, si bien qu’elle tombait en lambeaux. Il ne se cachait pas pour éviter les coups de fouet, il ne se cachait pas sous des paroles de menace pour éviter des paroles humiliantes, des paroles de colère, des paroles de haine, des paroles de domination, de pouvoir, non, il les prenait tous pour lui, il en vivait les conséquences. Tout était dans l’accomplissement, car à chaque mouvement, Jésus accomplissait le pourquoi qu’il était le Sauveur. Il prenait tout ce que nous sommes, nous, la chair de sa Chair.

Si nous avons une chair aujourd’hui, c’est parce qu’elle a été créée. Lorsqu’on crée, il faut créer avec ce qui est déjà. Si on veut créer une table, on crée une table avec du bois, mais le bois est déjà créé, le bois vient du Créateur. Si on veut créer le ciment, eh bien, cela vient du sable, cela vient de la poussière de la roche, cela vient de l’eau : cela est déjà créé. L’eau n’est pas sur la terre comme par magie, l’eau vient du Créateur. Il y a toujours une matière au-dessus de la matière et Jésus est la Matière Parfaite, Jésus est le Créateur.

Tout ce qui est en la Chair Éternelle, en la Matière Parfaite, en la Matière Éternelle, est de Dieu. Il n’a pas eu besoin de créer, tout était, car il était, il est le Verbe, il est le Mouvement, il est le Temps, il est le Pouvoir, il est la Lumière, il est l’Amour, il est l’Absolu. Alors, nous, nous venons de la Chair Éternelle, nous venons de la Matière Éternelle, nous avons été créés par le Verbe et tout est en nous.

Qu’avons-nous fait de cette chair? Qu’avons-nous fait de ce que nous avons reçu de l’Éternel? Nous l'avons négligée. Nous avons choisi avec notre volonté humaine ce qui fait notre affaire, ce qui nous tente, ce qui nous amène à nous conduire pour demain. Nous avons pris ce qui est à Dieu et nous avons fait des choix avec ce qui était devant nous.

Nous avons toujours été dans une liberté : "Je choisis avec ma volonté humaine ce que je dois faire pour le présent. Ce que je fais pour le présent va me servir dans une minute et ce que je serai dans une minute sera pour la prochaine", et cela, c’est un mouvement dans le temps. Tout est dans notre vie comme nous, nous l’avons voulu et notre chair connait la mort, notre chair connait la maladie, notre chair connait la souffrance, notre cœur manque d’amour, il est incapable de nous nourrir de ce qu’il reçoit par l’âme parce que ce sont nos mauvais choix qui nous ont amenés jusque-là.

Si aujourd’hui le Saint-Esprit envahit ce que nous sommes pour ne faire qu’un seul cœur afin qu’on puisse l’écouter, c’est parce que nous vivons un temps d’amour, un temps voulu de Dieu. Il n’y en aura pas d’autres que celui-là. Depuis le début de la Genèse, cela nous a conduits jusqu’à aujourd’hui. Un temps nouveau est pour nous. Un temps d’amour se fait connaître à nous, un temps voulu de Dieu, de la Divine Volonté, et nous écoutons de notre intérieur ce qui est pour nous.

Ces paroles ne viennent pas de la volonté humaine, elles ne peuvent se faire entendre avec la volonté humaine. Celui qui veut entendre avec sa volonté humaine, ce qu’il entend ne demeurera qu’à la surface, car il n’aura pas saisi l’amour, il n’aura pas saisi la grandeur de ce que nous entendons, il n’aura pas saisi sa vie, d’autres entendront et d’autres le verront, parce que lui-même choisit que ce temps n’est pas encore prêt pour lui. Il ne répond pas à l’appel, et pourtant, Dieu ne cesse de l’appeler.

Dieu ne cesse d’appeler tous les enfants du monde, pas seulement pour nous en ce moment, pas seulement pour ceux qui nous ont entendus, mais pour tous les enfants du monde. Ces petits groupes sont si importants. Qu’un autre groupe passe avant vous, alléluia, car eux ont contribué à vous donner un plus, eux ont contribué à vous faire goûter à ce que vous êtes, avant même d’être dans ce mouvement.

Comprenons que ceux qui sont contre Dieu, alors qu’ils portent un oui en eux, alors qu’ils portent un oui ignorant, sont en ce moment même dans leur transformation intérieure et ils ne le savent pas. C’est l’affaire de Dieu, ce n’est pas l’affaire des humains. Le Ciel nous parle en ces temps avec un langage d’amour, un langage perçu par l’âme, un langage qui frappe nos souffrances et qui leur donne un baume d’amour, qui leur procure un feu qui irradie ce qui nous a blessés. Il n’y a que Dieu qui vient arracher le mal qui est en notre chair.

L’âme, elle, par les sacrements, sait qu’elle est enveloppée de la lumière de Dieu, de l’amour de Dieu, de la puissance de Dieu. Elle ne cesse de s’embellir par le sacrement de la Pénitence pour aller à son doux et adorable Époux lorsqu’elle est devant le mouvement qui se laisse voir, le mouvement voulu de Dieu le Père pour nous : l’Eucharistie. Elle saisit ce mouvement, elle sait ce qui se passe en avant, elle perçoit ce grand miracle : le pain qui devient la Chair de Dieu, la Chair de Dieu, de l’Éternel, la Chair qui nous a créés. Nous sommes la chair de la Chair et l’âme reconnaît la Chair, reconnaît son Dieu, reconnaît la toute-puissance de l’Amour et elle est là en adoration lorsqu’elle voit la Lumière. Lorsqu’elle voit la Beauté, elle sait qu’elle est devant sa propre beauté, elle sait que Dieu reflète ses lumières sur elle pour l’embellir.

Notre chair, elle, ne saisit pas cela, notre chair est incapable de participer à ce mouvement d’amour parce qu’elle est dans ses choix, elle vit ses conséquences, elle est assujettie au péché. Dieu veut que nous soyons dans l’émerveillement devant la Chair Éternelle : celle qui nous a donné chair, celle qui a fait de nous des enfants de Dieu, l’amour de Dieu, le choix du Père.

Le Christ sur la Croix nous regarde toujours et toujours, afin que nous puissions monter là sur la Croix, afin que nous puissions mettre nos pieds dans ses pieds et vivre la Passion, afin que tout soit purifié. Nous ne porterons pas le bois sur notre épaule, c’est nous qui sommes le bois, c’est nous qui sommes la souffrance, c’est nous qui sommes les mauvais choix. Nous traînons en notre chair le poids du péché : voilà la croix.

Nous sommes la croix qui a fait de nous des êtres incapables d’aimer la croix de notre prochain. Elle est tellement lourde notre croix qu’on ne veut pas que notre prochain mette sa croix sur nous : "Pousse-toi, enlève-toi de mon chemin, j’ai la mienne, porte la tienne. Tu ne veux pas suivre le chemin de Dieu? Alors, tu iras en enfer. Tu ne veux pas écouter l’Amour qui est en toi? Alors, reste en arrière, moi j’avance. Tu es à terre? Eh bien, ne compte pas sur moi pour te relever, car tu risques de me faire tomber à mon tour et c’est lourd de lever ma croix, elle me blesse." C’est ce que notre chair nous fait. Nous avons une croix de souffrance et Dieu veut faire de nous une croix d’amour, une croix lumineuse, mais pour cela il faut lui donner notre croix, il faut lui donner nos conséquences, nos mauvais choix, il faut lui donner ce que le mal a fait de nous. Cela appartient à Dieu.

Il nous l’a dit : «Mon joug est léger.» Alors, nous devons donner à Jésus notre joug, il est trop lourd, trop compliqué, parce que nous le regardons comme quelque chose de très compliqué : "Oh, si je ne lui donne pas ça, il va m’exiger quelque chose en retour, je ne suis pas tout à fait prêt(e) à souffrir. Qu’est-ce qu’il va me demander? Oh, ça va peut-être être trop long." Nous avons peur, nous avons peur de donner à Dieu notre vie. Oh, on le lui demande : "Donne-moi, donne-moi ce qui serait bon pour moi aujourd’hui, demain je verrai." Nous nous conduisons comme des enfants ayant peur de demain.

Nous manquons de foi envers ce qui est en nous : nous avons reçu la foi et nous manquons de foi envers la foi qui est en nous; nous voulons de l’amour, mais nous avons peur de ce que l’Amour va faire avec l’amour qui est nous-mêmes : "Je ne suis pas tout à fait prêt(e) à aimer mon ennemi. Je ne suis pas tout à fait prêt(e) de soutenir le violeur de ma fille. Je ne suis pas tout à fait prêt(e) à manger avec celui qui a ruiné ma famille, mon commerce. Je ne suis pas tout à fait prêt(e) à être ami(e) avec celui qui a pris mon épouse, mon époux." Si on n’est pas capables d’être amour inconditionnel, nous allons encore porter notre croix lourde.

C’est Jésus qui va nous délivrer de notre souffrance, c’est Jésus qui va nous enlever le mal qui nous manipule. Cela n’a rien changé dans notre vie qu’on ne pardonne pas à un dominateur, à un violeur, à un menteur. Rien n’a changé dans notre vie, nous sommes toujours les mêmes : la souffrance. Nous avons tout simplement contribué à nous apporter encore de la souffrance.

Celui qui pardonne, celui qui aime, là il découvre qu’il est un être de paix, un être de joie : il ne se laisse plus atteindre par les attaques de Satan, il ne se laisse plus prendre comme étant une nourriture pour Satan. Alors, lorsqu’il découvre cela, il y a des guérisons qui se font à l’intérieur et cela guérit, donne de la paix, de la joie même à notre enfant qui a été violé(e), à notre époux ou épouse qui a honte de l’infidélité, qui est perdu(e) dans ce monde, qui ne vit que pour la sexualité.

Voyez-vous, Satan, lorsqu’il tente un enfant et qui répond : "Oui, je vais aller voler", eh bien, ce vol porte des conséquences : la personne qui se fait voler a la rage, la colère, la haine; elle veut punir, elle veut juger, elle n’est pas prête à pardonner, mais elle en vit les conséquences parce que ce qu’elle produit en elle, ce sont des mouvements qui l’empêchent de s’aimer, d’être en bonne santé, d’être amour envers elle-même pour que ceux avec qui on vit puissent ressentir la joie.

Lorsque nous ne pardonnons pas, nous n’avons rien à donner. Les autres sont là à attendre, les autres sont là à espérer la paix : "Je me suis fait violer et je ne trouve aucune épaule sur qui m’appuyer, car ce que je ressens, c’est l’angoisse, c’est la peine, c’est la colère, c’est la honte", alors qu’elle aurait tant besoin de regarder la paix, de savourer un instant de bonheur. Satan joue avec nous comme si nous étions une marionnette. Nous avons consenti nous-mêmes à attacher une corde à son doigt pour qu’il puisse nous maintenir dans son vouloir malsain. Nous l’avons fait involontairement.

Nous avons à aimer nos ennemis, nous avons à prier pour eux afin que nos enfants connaissent la paix, pour que nos enfants savourent l’espérance, pour que nos enfants puissent goûter au vrai amour qui est en eux. C’est (par ce) seul moyen que nous vaincrons le mal, et tout cela Jésus le veut pour nous.

Jésus va le faire pour nous : lui donner notre colère, lui, il la prend; lui donner nos conséquences, lui, il les prend; il arrache le mal, il guérit, il libère, et là il n’y a que la paix en nous; et ce qui sort sans que, nous, on fasse un effort, ceux qui sont autour de nous ressentent cette paix, savourent enfin l’amour, ça vient les frapper par leur intérieur et non pas par l’extérieur, c’est par leur intérieur. Et là, ça réveille quelque chose en eux : le besoin de ressentir l’amour, car ils viennent de ressentir l’amour, ils veulent continuer. Ça, c’est le mouvement de l’amour de Dieu.

Dieu veut purifier notre chair, Dieu veut que nous ne soyons plus assujettis au péché, Dieu veut que nous puissions lui accorder de la place, et cela se fait avec amour et simplicité.

Dieu n’est pas quelqu’un de compliqué. Nous, nous avons contribué à nous compliquer la vie devant les grâces de Dieu. On a l’impression de ne pas en faire assez et lorsqu’on a l’impression de ne pas en faire assez, oh, on exige des autres : "Tu devrais faire ci, tu devrais faire ça. Comment ça, mon prêtre, il ne fait pas ça? Mon évêque n'approuve pas ci. Le cardinal, oh la la, il a des partis pris!" C’est parce que c’est nous, c’est nous qui nous nous voyons dans tout cela : nous voyons ce que nous avons nous-mêmes fait dans notre vie. Nous jugeons ceux qui sont en avant de nous. Ça, c’est pour les priants. Savez-vous que ceux qui ne prient pas ne jugent pas les prêtres? Si peu. Ils lisent un journal et ce journal dit : un prêtre homosexuel. "Bon, un de plus"; ferme le journal, ah, c’est oublié. Le priant : il rumine, il a laissé entrer ça en lui et là, quand il rencontre quelqu’un, houp, ça sort, puis ça mastique, et là ça dure longtemps, très longtemps, il en fait même du beurre avec. Ça, c’est ce que nous faisons.

Attention! Nous sommes contre nous. Nous n’avons pas le droit de gaspiller les grâces. Nous recevons des grâces par le Cœur même de Marie qui prend nos prières, et qui en fait ses propres prières et qui les présente continuellement à la Trinité. Nous obtenons des grâces, mais nous les gaspillons, nous les lançons : "Ouvre la fenêtre que je lance ça, parce que ce que je viens de voir chez mon voisin, ça ne me plait pas. Alors, il a besoin que je prie pour lui : il est comme ci, il est comme ça".  Eh bien, on vient de lancer des grâces par la fenêtre. Tout ce que nous avions obtenu n’est pas pour nous des mouvements d’amour. Nous aurons encore à prier pour revenir dans notre paix. Pendant ce temps, nos enfants, nos petits-enfants, les enfants de Dieu du monde entier n’ont rien reçu. Nous les avons involontairement privés de grâces.

Alors, notre Dieu d’amour nous dit de commencer par nous. Nous devons être dans ce mouvement : à l’école de l’amour. Nous sommes des tout, tout petits bébés. Nous ne pouvons pas manger par nous-mêmes, laissons Dieu nous nourrir. N’essayons pas de prendre de la nourriture, nous ne pourrons pas l’avaler, car là où elle doit passer, elle n’a pas besoin de bouche, elle n’a pas besoin de regard, ni d’écoute, elle n’a pas besoin de l’esprit de ce monde, elle n’a pas besoin de main, elle n’a pas besoin de sentiment : elle coule en nous, elle vient directement du Cœur de Jésus, car Jésus est en nous, il nous veut en lui.

Alors, si vous voulez bien, il vient de dire : «Maintenant, c’est le temps du repos.»